Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Jospeh Kabila, dans un discours livré jeudi devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, s'est montré rassurant sur l'état de la nation sur plusieurs plans, notamment économique, sécuritaire et politique.
En ce qui concerne les processus électoraux, le sujet le plus intéressant pour le pays et la communauté internationale, le président a réaffirmé sa ferme volonté de voir se tenir les élections à la fin de cette année sans ingérence extérieure. A moins d'une semaine du dép?t des candidatures à la présidentielle, le chef de l'Etat n'a pas donné d'indication sur son avenir politique.
Sur le plan économique, M. Kabila a indiqué que la réforme de l'Etat engagée depuis 2015, a permis de donner une ame à la décentralisation territoriale, à travers l'installation de 15 nouvelles provinces qui sera très bient?t complétée par la mise en place de la Caisse Nationale de Péréquation.
Malgré ce bilan positif, il a par ailleurs reconnu que les conditions sociales des populations demeurent globalement préoccupantes, en raison du seuil de pauvreté, particulièrement en milieux ruraux et semi-urbains qui devront donc rester au centre de toutes les politiques publiques.
Par ailleurs, M. Kabila a fustigé l'attitude d'ingérence de certains pays et partenaires dans les affaires politiques internes, notamment sur les processus électoraux en cours dans le pays.
"Le Congo n'a jamais donné de le?ons à personne, et n'est pas disposé à en recevoir, et surtout pas de la part de ceux qui ont assassiné la démocratie dans ce pays et ailleurs sur le continent. Je me dois de rappeler, à ce sujet, que ce ne sont ni les accusations gratuites et infondées, ni les pressions et menaces inconsidérées, des sanctions arbitraires et injustes qui nous détourneront de la voie que nous nous sommes tracées nous-mêmes, volontairement et librement", a-t-il conclu.
La RDC traverse une période politique agitée à l'approche des élections prévues dans le pays à la fin de cette année. Le président Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat a expiré depuis la fin de l'année 2016, est accusé par l'opposition et une partie de la communauté internationale de retarder les élections volontairement pour rester au pouvoir au-delà de son mandat.