Dimanche après-midi, l'entrée de l'école dans le canton de Xichang, comté de Sog, ville de Nagqu, région autonome du Tibet, était à nouveau animée. Le directeur et les enseignants de service se tenaient à l'extérieur de la porte, attendant les enfants qui rentraient à l'école.
Les bruits des klaxons des motos se rapprochaient de plus en plus, et les élèves vêtus de leur uniforme scolaire bleu, escortés par leurs parents, se précipitaient joyeusement vers la porte de l'école, portant leurs sacs à dos et tirant leurs valises.
Tenzin Norkyi, un habitant du village de Pharshog, a déchargé les bagages de ses filles du siège arrière de sa moto, puis les a accompagnées jusqu'à la porte de l'école. L'a?née, portant ses bagages, a salué nos journalistes avec aisance en mandarin fluide. Tenzin Norkyi a pris le sac de vêtements de sa cadette et suivait ses filles en direction du dortoir.
Lorsque nous lui avons posé la question : ? êtes-vous serein de laisser des enfants si jeunes vivre à l'école ? ?, Tenzin Norkyi a ri de bon c?ur et nous a répondu en tibétain, sa fille a?née faisant office de petite ? interprète ?. Il a déclaré : ? Bien s?r ! Trois de nos cinq enfants résident à l'école et ils adorent venir ici. Nous pouvons également suivre la situation de nos enfants grace aux directeurs de classe, les enseignants de l'école sont formidables. ?
En parlant des résultats scolaires des enfants, Norkya, secrétaire de la branche du Parti au village, était très fier. Il a pointé du doigt les nombreux certificats accrochés au mur et a déclaré avec fierté : ? Voici les certificats de récompense de ma fille Basang Drolma. Nous l'encourageons dans ses études et lorsqu'elle obtient de bons résultats et des certificats, je la récompense. Cette année, elle a obtenu plus de 760 points à l'examen d'entrée au lycée, et j'ai entendu dire qu'elle pourrait intégrer une classe tibétaine dans d'autres régions de la Chine! ? Il a ajouté avec un sourire : ? Quant à mon autre enfant, Rese, elle a été admise cette année à l'Université de médecine tibétaine du Tibet et elle s'est déjà inscrite à l'école le 22 juillet. ?
Chez un autre villageois, nous avons rencontré Dekyi Lhamo et son frère. Les deux se sont montrés extrêmement polis et nous ont accueillis chaleureusement en nous préparant du thé au beurre, en nous offrant des places assises et en nous indiquant le chemin. Ils semblaient clairement être les ? petits assistants compétents ? de leurs parents.
Dekyi Lhamo, agée de 16 ans, vient de terminer ses études au collège cette année, tandis que son petit frère est en cinquième année à l'école primaire du canton de Xichang. Lorsque nous leur avons demandé quels étaient leurs rêves, la grande s?ur a répondu : ? Je souhaite devenir médecin, car cela me permettra de soigner et de sauver des vies ?, tandis que le petit frère a déclaré : ? Je veux devenir policier, car je pourrais arrêter les méchants, c'est très impressionnant. ?
Leur père est garde forestier. Lorsque nous lui avons demandé s'il envisageait de laisser ses enfants poursuivre leurs études après avoir terminé l'enseignement obligatoire, il a répondu sans hésitation avec plusieurs ? re ? (qui signifie ? oui ? en tibétain) en hochant la tête, exprimant ainsi clairement son accord. Bien que leur mère n'ait pas beaucoup réfléchi à la future carrière de ses enfants, son expérience de 19 ans dans les travaux de soutien à l'école primaire du canton lui a fait prendre conscience de l'importance de l'éducation. Elle souhaite non seulement que ses enfants puissent continuer à recevoir une meilleure éducation, mais elle affirme également avec détermination : ? L'éducation est utile. Tant que les enfants souhaitent apprendre, nous devons les soutenir. ?
Nous nous sommes aventurés dans les montagnes reculées du Tibet, et au sein des écoles primaires des villages, nous avons été témoins des avancées remarquables des infrastructures éducatives vers la modernité : des batiments d'enseignement bien entretenus, des dortoirs propres pour les élèves, des terrains de jeu en plastique bien nivelés, une grande variété de plats dans les cantines, les voix des élèves plongés dans la lecture, les enseignants prodiguant des soins attentionnés aux enfants... Ce que nous avons capturé avec nos stylos et nos caméras ne se limite pas seulement aux personnes et à l'environnement des écoles, mais reflète surtout le véritable sentiment de satisfaction et de bonheur que le développement de l'éducation au Tibet apporte à sa population.
(Rédactrice : Estelle ZHAO)