Ces dernières années, j'ai effectué plusieurs voyages dans la terre que je connais le mieux depuis des décennies - les prairies du nord du Tibet. Là j'ai travaillé en tant que bénévole dans la distribution aux bergersde chariots de ramassage de bouses, un projet initié par l'Association des travailleurs de la construction et de l'aide au Tibet de Beijing.
Dans les prairies du nord du Tibet, j'ai ressenti en personne et de manière profonde les changements qui se sont produits ici au fil des décennies. Aucun changement n'a été plus remarquable que celui en matière d'éducation ici, plus précisément, la croissance de l'importance accordée à l'éducation, qui m'a rappelé le passé en la matière.
Un enseignant donne une le?on aux élèves de la classe de santé d'une école secondaire spécialisée, dans la région de Nagqu au Tibet (aujourd'hui la ville de Nagqu).(Photo : Tang Zhaoming, 1985)
La région de Nagqu (aujourd'hui la ville de Nagqu), dans les prairies du nord du Tibet, avec une altitude moyenne de plus de 4 500 mètres, est connue comme le "toit du toit du monde". En 1956, la première école primaire a été créée dans la région de Nagqu grace à l'allocation d'Etat dans l'éducation. En 1997, il y avait une école secondaire de formation des enseignants, quatre écoles secondaires générales et 124 écoles primaires à Nagqu, avec plus de 10 000 étudiants inscrits. Cependant, l'éducation dans la région restait globalement arriérée. Avant 1990, seuls 20 % des enfants en age d'être scolarisés étaient inscrits à l'école, les batiments scolaires étaient très insuffisants et la qualité de l'enseignement était médiocre.
La direction du Comité de l'éducation et des sports de la région de Nagqu était déterminée à retourner la situation et, en 1991, après une enquête détaillée, ils ont élaboré une série de mesures visant à promouvoir l'éducation.
Le directeur de l'école primaire du comté de Bangoin, Xainchoy Gyaltsen, donnant une le?on à ses élèves. (Photo : Tang Zhaoming, 1985)
Pour changer le visage rétrograde de l'éducation, il n'y a pas de plus grand défi que le financement. La région de Nagqu a mobilisé les forces sociales pour qu'elles donnent des fonds pour soutenir l'enseignement. Après ces efforts, en 1995, les comtés, les cantons et les bergers de la région ont donné un total de 5 millions de yuans, dont une partie a directement subventionné le financement de l'éducation et amélioré les conditions des écoles, et une autre partie a été successivement investie dans diverses entités économiques gérées à titre expérimental pour générer des bénéfices afin de financer l'éducation à long terme.
Dans le même temps, la région de Nagqu a orienté ses fonds de construction vers l'éducation. Chaque année, sur des fonds très limités, un investissement annuel de 3 millions de yuans était garanti pour la construction d'infrastructures d'éducation. Jusqu'en 1995, un total de 96 000 mètres carrés de batiments scolaires avait été construits dans la région, soit une augmentation de 59% par rapport à 10 ans plus t?t, et la superficie des batiments dangereux avait été réduite de 30% à 15%. Les problèmes d'éclairage des écoles primaires et secondaires de la région et des comtés avaient été résolus, et les écoles avaient été équipées de pupitres, bancs et lits d'internat nécessaires aux élèves. Afin de résoudre le problème du transport dans une région vaste et peu peuplée, chaque école de la région de Nagqu a re?u une voiture. Ces mesures ont grandement amélioré les conditions de scolarisation dans la région de Nagqu, et le taux de scolarisation des enfants tibétains a augmenté de manière significative.
à l'époque, les dirigeants de la région de Nagqu disaient : "Malgré toutes les difficultés, nous ne devons pas laisser souffrir l'éducation", et sous leur direction, le respect des enseignants et l'importance de l'éducation dans la région de Nagqu étaient reconnus par la population. En 1995, la région comptait 904 enseignants à temps plein, soit près de la moitié plus qu'en 1986, ce qui répondait essentiellement aux besoins de l'enseignement.
Afin d'améliorer la qualité de l'enseignement, la région de Nagqu a également mis au point un système de récompenses et de punitions pour les écoles. Sur la base de l'examen de la charge de travail des enseignants, la qualité de leur travail est directement liée aux résultats scolaires des élèves. Il existe également un système strict de promotion et de rétention des étudiants. Après chaque examen général, l'école publie une liste des résultats scolaires des élèves, avec le nom des enseignants responsables, afin que les enseignants et les élèves puissent avoir ensemble un sentiment d'honneur et de honte. Ces mesures ont fortement mobilisé l'esprit d'initiative des enseignants et des étudiants et ont conduit à une amélioration significative de la qualité de l’enseignement.
Des élèves internes de l'école secondaire du comté de Bangoin écoutant la radio et étudiant dans leur dortoir. (Photo : Tang Zhaoming, 1987)
En 1990, le comité local du PCC et le département administratif de Nagqu ont pris la décision de fournir de la nourriture et de l'huile à un prix abordable à tous les élèves pensionnaires et aux élèves bénéficiant des "Trois garanties" de la région, et d'assurer des soins médicaux gratuits pour tous les élèves. Certains comtés ont même prévu une certaine allocation de subsistance pour les élèves inscrits.
C'est l'école secondaire du comté de Lhari, construite avec l'aide conjointe de la région autonome hui du Ningxia et la région autonome ou?goure du Xinjiang. (Photo : Tang Zhaoming, 1997)
En outre, la cause de l'éducation dans la région de Nagqu a re?u une aide importante de l'état. En 1994, le troisième symposium sur le travail au Tibet du comité central du PCC a confirmé un projet conjoint de la région autonome hui du Ningxia et la région autonome ou?goure du Xinjiang pour soutenir la construction d'une école secondaire dans le comté de Lhari, à Nagqu, au Tibet.
Le comté de Lhari est situé dans la partie orientale de la prairie du nord du Tibet, avec de hautes montagnes et de profondes vallées, des transports peu pratiques et une éducation relativement arriérée. La création d'une telle école secondaire est comme l'envoi de charbon de bois en plein hiver, très opportun. Le projet a débuté le 8 septembre 1994 et s'est achevé le 27 ao?t 1995. Avec une surface totale de construction de 3 560,77 mètres carrés et un investissement total de 3 235 100 yuans, l'école pourra gérer six classes de premier cycle et accueillir 270 élèves.
Au c?ur de l'été 1997, je suis arrivé à l'école secondaire du comté de Lhari. J'ai pu constater que la mise en service de 62 projets d'aide, dont l'école secondaire du comté de Lhari, avait apporté de grands changements au Tibet, notamment en matière de production, de vie et d'éducation dans le nord de la région.
à la fin des années 1990, l'éducation à Nagqu a fait de grands progrès avec l'aide de l'état et grace à son propre travail acharné. Le lancement de la télévision éducative de Nagqu et la publication de Nagqu's Education ont constitué un bond en avant historique dans l'histoire de l'éducation dans les prairies du nord du Tibet.
Les élèves de l'école secondaire du comté de Lhari interagissant les uns avec les autres pendant la récréation. (Photo : Tang Zhaoming, 1997)
C'est l'école primaire du canton de Gyatso dans le district spécial de Shuanghu (ancien Bureau de Shuanghu, aujourd'hui comté de Shuanghu). (Photo : Tang Zhaoming, 2001)
Des élèves de l'école primaire du canton de Gyatso du district spécial de Shuanghu (ancien Bureau de Shuanghu, aujourd'hui comté de Shuanghu) jouant au football pendant la récréation. (Photo : Tang Zhaoming, 2001)
Bato, un enseignant de l'école primaire du canton de Gyatso du Bureau de Shuanghu (aujourd'hui comté de Shuanghu) donnant un cours aux élèves. (Photo : Tang Zhaoming, 1988)
(Rédactrice : Claire SHENG)