Sonia Bressler écoute attentivement les invités du Forum sur le développement du Tibet 2019.
Le 14 juin dernier s'est tenu à Lhassa le Forum sur le développement du Tibet 2019. Le discours thématique de Sonia Bressler, une écrivaine fran?aise, a suscité la réflexion de nombreux invités sur les lieux. Dans une interview ultérieure, elle a déclaré que c’était la 4e fois qu'elle se rendait au Tibet. Elle espère en apprendre davantage sur la région et continuer à écrire et à raconter de nouvelles histoires à cet égard.
La signification du plus haut sommet du monde
Dans un discours thématique, Bressler a évoqué que des années de recherche lui ont appris que nous ne devrions pas raconter l'histoire du Tibet en anglais ou dans toute autre langue occidentale, ni utiliser la langue occidentale pour parler de l'avenir du Tibet. ? Nous devrions utiliser le chinois ou le tibétain pour ce faire ?, a-t-elle relevé.
Après un mot d'ouverture, Mme Bressler a fait part aux invités de quelques anecdotes autour du plus haut sommet du monde. ? En anglais et en fran?ais, nous appelons le plus haut sommet du monde l'Everest, qui, à l'origine, a été tiré d'un nom masculin. Cependant, ce mot a une signification moins connue qui est Qomolangma en tibétain : la Mère de la terre. Comment ce sens peut-il être rendu par un nom masculin ? ?
à travers cet exemple, Mme Bressler montre que souvent, les Occidentaux apprennent l'histoire des légendes chinoises à travers un ? langage inégal ?. Pour elle, nous devrions sortir de l'enfermement de ce langage et inclure les hommes, les femmes, les jeunes et les plus vieux dans les recherches, afin de réfléchir à l'avenir du Tibet.
Lors de l'édition 2016 du Forum sur le développement du Tibet, Mme Bressler a pris des photos avec des invités et des journalistes (Photos publiées sur son Wechat).
En cinq ans, le Tibet a changé radicalement
Mme Bressler poursuit : ? Chaque fois que je viens ici, mon c?ur se nourrit davantage. Les gens d'ici m'ouvrent leur c?ur. ? Dans une autre interview, Mme Bressler a fait part de ses ressentis durant ses voyages au Tibet.
Aller au Tibet était un rêve d'enfance pour Mme Bressler. Dès son plus jeune age, elle était pleine de nostalgie pour l'Himalaya. En 2007, elle a pris l'avion de Chengdu à Lhassa et s'est rendue à Dingri et à Shigatsé via la route sino-népalaise. Après son retour en France, elle a pensé que cette expérience précipitée ne lui permettait pas de comprendre la vie des Tibétains, alors elle a décidé d'y retourner.
Cinq ans plus tard, elle est ? rentrée ? au Tibet, toujours via la route sino-népalaise. Cette fois-ci, elle avait l'intention de se rendre sur le terrain. ? J'ai passé beaucoup de temps à rencontrer des gens ici, et j'aime discuter avec eux. ? Mme Bressler a déclaré qu'il y a eu de nombreux changements au Tibet au cours des cinq dernières années. ? Ces changements sont bénéfiques. ?
Elle a évoqué de nombreux exemples qui peuvent refléter ces changements. Le premier changement concerne la construction des routes. En comparaison avec des photos prises en 2012, le contraste est frappant. Le deuxième changement est qu’il y a beaucoup plus d'écoles. Le troisième changement concerne la vie quotidienne des locaux. ? Je vois clairement le progrès et le développement ici. ?
écrire des histoires tibétaines
Le fait d'aller sur le terrain, de parler avec les Tibétains, et de rendre visite à des gens ordinaires, permet à Mme Bressler de ressentir la vie sereine du Tibet.
De retour en France en 2007, elle a écrit le livre ? à travers le Tibet ?. Par la suite, ses travaux de recherche sur le Tibet, notamment les livres ? Voyage au c?ur du Tibet ? et ? à la découverte du Tibet ?, ont été publiés. Mme Bressler a utilisé sa plume pour susciter le désir de ses lecteurs d'en apprendre davantage sur le Tibet.
En 2016, la troisième fois que Mme Bressler s'est rendue au Tibet, c'était pour participer au Forum sur le développement du Tibet. Au cours d'échanges, elle a déclaré : ? Traiter avec les locaux et écouter leurs histoires me permet de comprendre progressivement le charme du Tibet. J'ai l'impression qu'aller au Tibet, c'est comme rentrer chez moi. J'aime les gens d'ici, j'aime venir ici. ?
A l'avenir, Mme Bressler espère établir une connexion entre l'Orient et l'Occident, afin que l'un et l'autre puissent être plus compréhensifs. Elle affirme être disposée à écrire plus de livres sur le Tibet, à mieux comprendre la vie des gens d'ici, et à raconter leurs vraies histoires.
(Rédactrice : Claire SHENG)