Un jeune homme tibétain se consacre à la découverte de la danse folklorique au Tibet
En photo : Jigme Dechen exécutant la danse Cho de Ling dans le comté de Riwoqê, à Chamdo, région autonome du Tibet, le 19 octobre.
Ce jeune homme tibétain de 24 ans aime danser, car pour lui, la danse apporte le bonheur. Quand il était enfant, pendant son temps libre et les jours de fête, il chantait au pied de la montagne enneigée et dansait sur l'herbe et au bord des cours d'eau. Le ciel est son rideau et le sol est sa scène.
Né dans le comté de Riwoqê, dans la ville de Chamdo, dans la région autonome du Tibet, Jigme Dechen a la danse dans le sang, également dans sa vie quotidienne comme une passion durable. "Il est très heureux quand il danse. Son rêve d'enfant était de monter sur scène". Aujourd'hui, il est devenu danseur, se rapprochant de plus en plus de son rêve, et transformant son enthousiasme pour la danse en une plus grande ambition : aider à porter les danses folkloriques tibétaines sur une scène plus large.
L'occasion s'est présentée lorsqu'il avait 16 ans. à cette époque, la troupe artistique du comté de Riwoqê venait d'être créée et était prête à recruter des danseurs. Jigme Dechen, doté d'un bon talent, a passé l'examen avec succès, et le jeune homme a fait son premier pas pour réaliser son rêve de danseur.
Contrairement à l'improvisation de mouvements de danse dans les prairies, Jigme Dechen n'a d'abord pas connu la joie mais le dur labeur lorsqu'il s'est essayé à la formation de danseur professionnel. "Toute la journée, nous faisions des étirements de jambes, entre autres, et les autres entra?nements étaient tout aussi fatigants et amers. à l'époque, il n'y avait pas de salle de danse professionnelle avec des planches adaptées, il était donc inévitable de se blesser en s'exer?ant sur un sol raide". à l'époque, la famille ne soutenait pas le choix de Jigme Dechen, "mes parents pensaient que la danse ne valait rien et voulaient que je sois agent de la circulation".
L'amour de la danse a finalement remplacé la passion en retrait. Jigme Dechen a survécu aux premières difficultés et a progressivement go?té à la douceur de la réalisation de son rêve. "En apprenant et en pratiquant, je suis devenu plus confiant et plus heureux, et j'ai vu un monde plus grand".
Ces dernières années, les services gouvernementaux locaux ont accordé de plus en plus d'attention à l'héritage et à la protection de la culture nationale, et Jigme Dechen et ses compagnons ont davantage d'occasions de se produire, d'apprendre et d'échanger. à Chongqing, au Sichuan et dans d'autres provinces, il a montré avec confiance le charme de la danse nationale de sa ville natale.
Alors que la réputation de Jigme Dechen s'étendait de plus en plus loin, il avait un objectif plus grand. Ces dernières années, il a toujours pris le temps de collecter des matériaux de danse folklorique locale dans différents villages et d'enregistrer l'art folklorique transmis par les ancêtres.
"Les temps changent rapidement. De nombreuses danses folkloriques anciennes ne peuvent plus être exécutées que par la vieille génération. Ces danses risquent de se perdre après leur disparition, nous devons donc saisir le temps qui nous reste pour enregistrer et documenter." Jigme Dechen dit qu'il aime discuter avec les personnes agées du village, leur demander de danser, les interroger sur les mouvements de danse, les costumes et les légendes qui se cachent derrière, et prendre des photos avec son téléphone portable, les enregistrer dans un carnet.
Qu'il s'agisse de mouvements de danse, de costumes, de scènes de spectacle... Jigme Dechen espère l'intégrer dans la création de nouveaux spectacles. Il estime que si l'art actuel de la danse folklorique veut continuer à s'innover, il ne peut perdre l'essence de la tradition.
Quant aux rêves, Jigme Dechen a déclaré qu'il espérait que davantage de personnes apprécieraient le charme de l'art de la danse folklorique tibétaine, "Je continuerai sur cette voie que j'ai choisie."
(Rédactrice : Estelle ZHAO)
