Transformer un "nouvel endroit" en "maison"
La communauté Enhuiyuan.
Des batiments tibétains modernes surgissent les uns après les autres. Les fenêtres sont claires et propres, les routes spacieuses, et les agents sanitaires balaient les feuilles mortes dans la communauté... Voici la communauté d'Enhuiyuan, sur la rive de la rivière Lhassa. C'est un site de relocalisation pour la réduction de la pauvreté, où vivent des Tibétains, des Han, des Hui et d'autres personnes multiethniques relocalisées. En décembre 2017, des zones rurales aux villes, des bungalows aux immeubles, 700 personnes relocalisées du district de Chengguan, du comté de Lhundrup et de la nouvelle zone de Konggang ont toutes emménagé dans leurs nouvelles maisons dans la communauté d'Enhuiyuan. En décembre de la même année, Tendar s'est porté volontaire pour devenir le premier secrétaire de la communauté.
Des personnes relogées prennant des cours de maquillage.
"Quand je suis arrivé dans la communauté d'Enhuiyuan, il y avait beaucoup de travail qui m'attendait, comme dessiner sur une feuille blanche. Je suis ici depuis quatre ans, et le travail sur ce 'livre blanc' est maintenant presque terminé", a déclaré Tendar.
Changer le concept d'emploi de la population locale et augmenter les revenus par de multiples canaux
"Comment augmenter les revenus, résoudre la question de l'emploi et améliorer les moyens de subsistance .... En 2018, nous essayons de résoudre ces problèmes tous les jours, car de nombreux ménages relocalisés sont des agriculteurs et des bergers, et ce sont leurs maux de tête. Je pense que nous devrions d'abord renouveler leurs idées sur l'emploi, puis les aider à s'adapter à la vie urbaine dès que possible", a déclaré Tendar.
Tendar (au milieu) discutant avec des résidents étudiant la beauté des ongles.
Afin d'aider les personnes relogées à acquérir des compétences utiles, Tendar et le groupe de travail ont interagi activement avec des institutions de formation tierces. Pour inscrire les gens à des formations, rechercher des possibilités d'emploi... ils ont également mis en place des cours de formation professionnelle tels que le salon de beauté, le service de ménage et la cuisine, afin d'élargir encore les canaux d'emploi des ménages relogés.
Rassembler les forces de la communauté pour s'entraider
"J'ai grandi à Shannan. Quand j'étais enfant, mon écoleétait loin de la maison. Je ne rentrais chez moi qu'une fois par semaine. Si j'avais de la chance, je pouvais bénéficier d'un transport gratuit. Sinon, il fallait trois heures pour rentrer à pied. Je ne pouvais manger de la tsampa que lorsque j'avais faim. J'ai changé mon destin grace à des années d'études pour acquérir des connaissances, je connaissais donc l'importance de l'éducation pour les enfants." Tendar a évoqué ses décennies passées devant les journalistes.
La salle d'activités pour les enfants d'age préscolaire de la communauté d'Enhuiyuan.
Afin d'aider les agriculteurs et les bergers à s'adapter le plus rapidement possible à la vie urbaine et d'éliminer le fossé éducatif entre les enfants des ménages relogés et les enfants des résidents de la ville, la communauté d'Enhuiyuan a mis en place une école communautaire temporaire et lancé le projet de service volontaire "Enhai school". Elle a appeléles étudiants des collèges communautaires à former une équipe de volontaires pour l'aide à l'éducation, et a guidé les devoirs de plus de 1 500 enfants de la communauté pendant plus de 5 000 heures gratuites le samedi, le dimanche, pendant les vacances d'hiver et d'été, ce qui résout efficacement les problèmes pratiques liés à l'absence de conseils pour les devoirs des enfants et à l'absence de soins pour les parents au travail.
"Les gens choisissent de s'installer ici uniquement parce qu'ils se sentent chez eux"
Tendar (à gauche) vérifiant la préparation du "love lunch".
"En entrant dans la maison, nous avons constaté que certaines personnes agées étaient laissées sans surveillance à la maison pendant l'heure du déjeuner, alors nous avons mis en place une "cafétéria d'amour" pour cette situation. Certaines personnes agées ayant des difficultés de mobilité ne pouvaient pas sortir. Nous avons demandé à des bénévoles de la communauté d'envoyer la nourriture à la table de ces personnes agées. Ils étaient voisins et maintenant ils sont comme une famille", a déclaré Tendar aux journalistes.
Tseten (à droite) déjeunant avec sa femme Dêqên Chodron.
Afin de prévenir efficacement les cas où les personnes relogées retournent à l'état de pauvreté à cause de la maladie, la station de services de santé communautaire d'Enhuiyuan a augmenté le service de porte-à-porte de 4 à 6 fois par an, et effectue des examens médicaux gratuits et des services de consultation en matière de santé pour les habitants de la communauté. La carte de contact du contrat de service du médecin de famille est délivrée pour fournir des services porte-à-porte aux personnes ayant des difficultés de mobilité.
La station de services de santé communautaire d'Enhuiyuan.
"Les ménages relogés n'ont pas à s'inquiéter de voir un médecin. Tout ce à quoi ils peuvent penser peut être résolu, d'une manière qui mène à une vie meilleure. Les gens viennent ici pour améliorer leur vie, pour avoir plus de possibilités. C'est ce qu'ils obtiendront. Le logement est le premier besoin fondamental, ce n'est qu'ensuite que les résidents peuvent avoir un bon corps et une bonne humeur. Vivre une vie heureuse, voilà ce qu'est vraiment une société aisée", a déclaré M. Tendar.
(Rédactrice : Claire SHENG)
