Un patrimoine culturel immatériel tissé à la main
Dans le village de Samey, district de Chushur, ville de Lhassa, le vieil homme Samtem Wangdu est l'héritier du savoir-faire de tissage de l'osier de Chushur, un patrimoine culturel immatériel de la région autonome du Tibet. Ce vieil homme a appris le tissage de l'osier dès l'age de 12 ans. Aujourd'hui il est agé de 71 ans.
Samtem Wangdu ne se souvient pas de l'époque où le village de Samey a créé la tradition du tissage de l'osier, mais dans la génération de son grand-père, il y avait déjà cette tradition et l'habitude de vendre les produits tissés en osier ? Xima ? à d'autres endroits de la région. Aux yeux du vieil homme, c'était Lhapa Tsering qui a redécouvert la valeur de cette compétence. Lorsque Lhapa Tsering faisait une enquête chez lui, il a dit que les produits du patrimoine culturel immatériel devaient s'adapter à l'environnement et aux besoins du marché. Plus de produits du patrimoine doivent être développés et entrer sur le marché. Ainsi, le patrimoine culturel immatériel peut non seulement être protégé, mais aussi il peut créer plus de valeur.
Sous la direction de Lhapa Tsering, Samtem Wangdu a commencé à essayer de fabriquer différents types de produits, comme des décorations pour la maison. De manière inattendue, ces produits sont devenus populaires sur le marché.
Phurbu, un des sept apprendis chez Samtem Wangdu, a déclaré: ? Chaque année, lorsque l'orge du haut plateau arrive à maturité, nous apporterons les produits tissés à Nyemo, Lhundrup, Nanggarzê et Doilung pour les vendre. ? Il dit que maintenant leur variété de produits et leur production sont plus importantes qu'avant. Chaque ménage du village dispose également de l'eau courante. L'eau pour le trempage de l'osier est également garantie, et ils peuvent produire naturellement plus de produits. ? On m'a demandé une fois : si votre produit ne se vend pas beaucoup, est-il judicieux de continuer ? Je leur ai dit : nous n'insistons pas pour gagner de l'argent, mais parce que le tissage de l'osier fait désormais partie de nos vies. ?
(Rédactrice : Claire SHENG)
