Des antilopes tibétaines femelles, animaux protégés de première classe, courant librement dans la réserve naturelle nationale de Changtang.
Entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, il n'était pas rare d'entendre parler d'antilopes tibétaines sauvagement chassées par des braconniers dans la région de Hoh Xil au Qinghai.
à cette époque, les zones rurales du Qinghai et du Gansu avaient des conditions de vie relativement pauvres, de sorte que la plupart des personnes qui pénétraient dans le Hoh Xil venaient de ces deux endroits. Ils étaient là à la recherche de l'or . Pour faire fortune, un grand nombre de braconniers sont entrés aveuglément dans la région de Hoh Xil. Ils n'avaient pas l'intention de tuer des antilopes tibétaines en premier lieu. Cependant, en raison de la grave pénurie de nourriture et du manque de gestion, ces personnes ont d'abord chassé les animaux sauvages pour répondre au besoin sérieux de nourriture. Plus tard, à mesure que le nombre de personnes entrant à Hoh Xil augmentait, certaines personnes ont commencé à chasser les antilopes tibétaines. Au milieu et à la fin des années 1980, le nombre de braconniers a dépassé les dizaines de milliers.
Depuis 1992, ce type de braconnage destiné à compléter l'alimentation s'est progressivement transformé en un braconnage à grande échelle, uniquement pour la fourrure et non pour la viande, qui s'est intensifié et s'est étendu à la prairie de Changtang (Tibet du Nord). Les gangs de braconniers utilisent des moyens de transport et des armes modernes pour braconner. Leur comportement est extrêmement impitoyable, cruel et hautement organisé. Ils chassent des centaines d'antilopes tibétaines à la fois.
Selon le Dr George Schaller, qui a participé à de nombreuses enquêtes sur la faune en Chine et aux états-Unis, en 1995, le nombre total d'antilopes tibétaines sur le plateau tibétain de Qinghai avait fortement diminué, passant des millions initiaux à environ entre 50 000 et 75 000.
L'antilope tibétaine possède le cachemire le plus fin de la planète. Le chale tissé par leur laine est appelé "shahtoosh", qui signifie le "roi du cachemire persan". Il est reconnu comme le chale le plus beau et le plus doux au monde, appelé "or doux". Le chale en cachemire d'antilope tibétaine passé en contrebande au Cachemire est devenu le luxe le plus à la mode dans la société occidentale. Un chale peut atteindre jusqu'à 15 000 dollars américains.
Des antilopes tibétaines males en liberté dans la réserve naturelle nationale de Changtang.
Afin de réprimer sévèrement le braconnage de l'antilope tibétaine et la contrebande de produits dérivés de l'antilope tibétaine et de protéger efficacement l'antilope tibétaine, le gouvernement chinois a successivement établi des réserves naturelles au Tibet, au Qinghai et au Xinjiang, les zones de distribution de l'antilope tibétaine, créé et mis en place 11 institutions de sécurité publique forestière dans les zones environnantes, et établi des institutions spéciales de protection et de gestion pour protéger l'antilope tibétaine.
Un groupe d'antilopes tibétaines femelles en train de migrer au c?ur de la réserve naturelle nationale de Changtang.
En 2012, la population d'antilopes tibétaines dans la réserve naturelle nationale de Changtang est passée de plus de 60 000 au début des années 1990 à plus de 150 000.
Selon les résultats de l'enquête de Liu Wulin, un zoologiste tibétain, le nombre d'antilopes tibétaines au Tibet est désormais proche de 200 000. C'est sans aucun doute une bonne nouvelle pour la famille d'antilopes tibétaines qui a pleuré !
Aujourd'hui, que l'on prenne le train "Tianlu" ou que l'on roule sur l'autoroute Qinghai-Tibet, l'antilope du Tibet court librement comme le vent, constituant en tout lieu un beau paysage.
(Rédactrice : Claire SHENG)