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Les frères Tudan Phuntsok et Norbu Tsering : deux moines devenus entrepreneurs

Publié le 2019-10-30 à 09:24  |  China Tibet Online

L'hiver 2016 était particulièrement glacial. Malgré cela, les croyants de Lhassa suivaient la tradition de prières. Ils se levaient au petit matin pour prier dans la rue, tout en tournant des petits moulins à prières et en murmurant des soutras. Même quand il faisait très froid, ils étaient nombreux dans les rues Barkhor, Zikhor et Linkhor. Ces jours, ils pouvaient croiser deux jeunes installés dans la rue qui vendaient de l'encens tibétain et des calendriers de l'année 2017. Tout en tremblant à cause du froid, les deux jeunes interpellaient les passants qui priaient et certains s'arrêtaient pour demander les prix avant d'acheter un calendrier ou un paquet d'encens. Plusieurs passants ont reconnu les deux nouveaux marchants et chuchotaient :

? Ah, ce sont les deux fils de Jinzong, n'est-ce pas ? ?

? Ah bon ? Ce sont deux moines du temple Redui ? ?

En effet, les deux marchands ont été moines dans le temple de Redui, situé dans la banlieue de Lhassa. Ils sont frères : l'a?né s'appelle Tudan Phuntsok et le cadet s'appelle Norbu Tsering.


De gauche à droite : Tundan Phuntsok et Norbu Tsering

Leur mère Jinzong est originaire de Shannan. Malheureusement, quand son fils cadet avait 5 ans, son mari est mort. Afin d'élever ses deux enfants, elle ne s'est pas remariée et a nourri toute la famille en vendant du vin d'orge fait maison. Norbu Tsering se rappelle qu'il a été livreur de vin d'orge quand il était jeune. Presque analphabète, leur mère était pourtant clairvoyante. Elle espèrait alors que son fils a?né deviendrait un lama et que son fils cadet un fonctionnaire.

Tudan Phuntsok était déjà très intelligent dès son plus jeune age. C'est pourquoi à l'age de 7 ou 8 ans, il a été accepté comme disciple par un ma?tre yogi du courant nyingma du bouddhisme tibétain. Comme il avait de bonnes bases, le ma?tre a décidé de l'emmener dans d'autres régions telles que Shannan et Shigatsé, sans oublier le comté de Lhozhag, lieu de sadhana de Milarépa, ma?tre de renom du bouddhisme tibétain. Ils ont traversé des monts et des fleuves afin de pratiquer et d'étudier la religion. Cependant, sa vie était pénible. La plupart du temps, il mangeait du tsampa mélangé avec de l'eau froide. Pour lui, des nouilles instantanées auraient été un festin.

à l'age de 11 ans, sa mère l'a emmené dans le monastère de Rezha à Doilungdêqên. Il y suivait le Khenpo Ganden de la secte Gelug, un vieux lama, afin d'étudier les écritures bouddhiques. Il semble que Tudan Phuntsok est depuis toujours fait pour la religion car il pouvait réciter une littérature praj?āpāramitā en un jour d'apprentissage. Le Khenpo Ganden appréciait ce moine brillant et a donc décidé de lui transmettre toutes les connaissances bouddhiques qu'il a acquises. Seulement, les moines n'y étaient pas nombreux et le progamme d'études n'était pas encore affiné. Pour cela, sa mère Yangjin a renvoyé son fils dans le monastère de Redui car les études y étaient plus systématiques et le Guéshé Phuntsok Wangdu ma?trise le bouddhisme de manière plus profonde.

à partir de l'époque du 5ème Dala?-lama, le monastère de Jiang, jumelé à ceux de Redui et de Zhuoma, est devenu le lieu de débat annuel des trois grands monastères de Lhassa. Tudan Phuntsok y été également présent et a obtenu la première place du classement. Durant le débat, il a récité 120 pages d'écritures et a fait preuve d'excellentes compétences de débat. Durant ses études dans le monastère de Redui, il a appris les cinq canons bouddhiques et a occupé le poste d'enseignant d'écritures bouddhistes dans sa vingtième année. En plus d'une ma?trise exceptionnelle de connaissances bouddhiques, Tudan Phuntsok a également approfondi ses recherches dans d'autres domaines comme la calligraphie tibétaine.

Quant à Norbu Tsering, le fils cadet de Yangjin qui allait devenir fonctionnaire, il a étudié à l'école jusqu'à la seconde dans le 5ème Lycée de Lhassa, avant d'interrompre ses études. Il avait 17 ans à l'époque. Il a pris cette décision pour deux raisons : il ne pouvait plus rester indifférent à la situation de sa mère qui nourrissait la famille toute seule et son frère brillant dans ses études au monastère lui avait donné envie de devenir lama. Sa mère a essayé de l'empêcher car la vie d'un lama peut être amère, particulièrement dans le monastère de Redui où on doit se lever très t?t et étudier jusque tard, sans parler de la pénurie alimentaire. Elle a eu beau essayer de le convaincre, son fils cadet avait déjà un désir irréversible de devenir lama.

Norbu Tsering est donc entré dans le monastère de Redui. Dans sa classe, il était toujours excellent et obtenait tout le temps la première place dans les épreuves. Pendant les congés, un jour par semaine, les moines se rendaient généralement dans le centre-ville de Lhassa. En revanche, Norbu Tsering préférait se mettre dans une grotte pour réciter les soutras et pratiquer le bouddhisme.

Curieusement, Norbu Tsering souffrait de migraines. Il se rendait régulièrement à l'h?pital, ce qui a fait chuter sa performance scolaire. Son frère Tudan Phuntsok, qui était sur le point de passer les épreuves du titre Geshe, le doctorat de bouddhisme dans le domaine, souffrait de la même maladie. Curieusement encore, la douleur pouvait être apaisée lorsqu'ils s'éloignaient du monastère ou lorsqu'ils étaient en ville. Les deux frères ont estimé qu'il s'agissait d'une bonne occasion pour changer.

Pour cela, Tudan Phuntsok, moine depuis 17 ans et Norbu Tsering, moine depuis 9 ans, ont quitté le monastère ensemble. Sans un centime, les deux frères avaient seulement des livres qu'ils ont rassemblés depuis des années. Ils les ont emportés dans un camion en direction du centre-ville de Lhassa.

Nous revoilà maintenant lors de la scène du début de cet article : ils se sont mis à vendre des calendriers et de l'encens tibétain sur un passage de prières à Lhassa.

C'était le point de départ de leur affaire. Après avoir quitté le monastère, ils ont loué une résidence et ont commencé à apprendre la langue chinoise et l'informatique dans l'école de Dongga afin de se planifier un nouvel avenir. Tout en vendant des calendriers, ils cherchaient un bon emplacement pour ouvrir une librairie. Ils l'ont trouvé à l'est de Lhassa. Après s'être vu prêté de l'argent de la part d'un ami, leur première librairie, nommée Les livres et moi, a ouvert ses portes.

De nos jours, gérer la librairie constitue un idéal. Dans Les livres et moi est accroché un tableau de calligraphie tibétaine, sur lequel on lit : qu'il ait toujours Les livres et moi dans les endroits en manque de connaissances. Norbu Tsering confie que son rêve est que tous les Tibétains puissent lire.


Dans Les livres et moi est accroché un tableau de calligraphie tibétaine, sur lequel on lit : qu'il ait toujours Les livres et moi dans les endroits en manque de connaissances.

Au début de la création de l'entreprise, l'argent pour la gestion a été prêté par leurs amis, environ 1 million de yuans pour chaque prêt. Norbu Tsering déclare : ? Si mes amis m'ont prêté de l'argent, c'est parce qu'ils me font confiance. J'ai appris l'importance d'être altruiste dans le monastère, j'aide souvent les autres et ne mens jamais à personne. ? Norbu Tsering a confiance en lui-même : ? Si aujourd'hui je dois emprunter de l'argent, je vais aussi tout rembourser ?. Un an plus tard, leur nouvelle librairie haut de gamme a ouvert ses portes dans le nord de la ville. En plus des livres tibétains, on peut également y trouver des livres en langue chinoise. En profitant des connaissances sur la tibetologie de Tudan Phuntsok, ils ont organisé plus de 50 conférences, ce qui leur a servi de publicité.

En tant que libraires, ils développent également de la papeterie, notamment des stylos pour l'écriture tibétaine. Norbu Tsering affirme que son stylo est du meilleur design et qu'il utilise de meilleurs matériaux, alors que son prix n'augmente pas. Récemment, il a investi plus de 300 000 yuans (environ 38 000 euros) pour exploiter sa propre marque de stylo avec une production de 70 000 pièces, qui ont toutes été vendues. Ensuite, ils ont développé le commerce de cahiers pour la calligraphie tibétaine. Ils ont même contacté des commer?ants japonais et allemands tels que Schneider, Pentel et Pilot pour devenir leurs distributeurs généraux.


Norbu Tsering

En tant que libraires, ils sont aussi lecteurs. à la lecture du livre Harvard half past four, ils ont été impressionnés et ont donc décidé de le traduire en tibétain, après avoir obtenu l'accord de l'auteur. L'?uvre traduite est très appréciée par les étudiants tibétains.

L'ambition de Tudan Phuntsok ne s'arrête pas là. Après le lancement de librairies, il a créé une autre société nommée TStory. TStory est le nom d'un personnage historique considéré comme le premier commer?ant tibétain de l'ancien Empire du Tibet. Tudan Phuntsok espère donc qu'il deviendra un TStory du 21e siècle. Le logo de cette société représente le portrait de son fondateur. Il s'est également engagé dans d'autres domaines en ouvrant des filiales telles que Art TStory, éducation TStory, Broderie TStory, Calligraphie TStory, Jade tibétaine TStory, Spécialités TStory, Restauration TStory, en passant par des matériaux et des travaux de construction.


La librairie Les livres et moi.

Alors que Tudan Phuntsok ouvre de nombreux canaux commerciaux, Norbu Tsering se concentre sur les livres et la culture. Leur direction commerciale commence à se différer. Toutefois, ils se respectent et décident d'éclaircir les actions et les responsabilités de chacun, à savoir la TStory Industrial Company pour Tudan Phuntsok et Les livres et moi pour Norbu Tsering. à l'heure actuelle, les deux sociétés occupent une surface de plusieurs milliers de kilomètres carrés et génèrent un chiffre d'affaires de dizaines de millions de yuans.


Le logo de la marque Art Tstory.

De moines à commer?ants, les deux frères ont vécu un grand changement de vie en deux ans. Néanmoins, ils ne se sont pas éloignés de la vie religieuse car les convictions bouddhistes restent dans leur c?ur. Ils ont simplement changé leur manière de pratiquer. Selon eux, gérer les affaires est également une pratique du bouddhisme, au lieu d'une affaire d'escroquerie. Ils partagent la vision de Jack Ma qui embrasse une ère de coopération gagnant-gagnant, car l'altruisme apporte des profits. Dans les conférences organisées dans leur librairie, Tudan Phuntsok donne un cours d'une demie-heure, avant de laisser une heure pour des discussions sur le plan de la culture tibétaine et de la transmission de la compassion et de l'intelligence.

En tant qu'ami de Norbu Tsering, je lui ai demandé s'il avait pensé à commencer une relation amoureuse. Il a souri et déclaré : ? Il se peut qu'aimer les belles filles soit la nature d'un homme, mais je n'ai vraiment pas de temps et l'énergie pour m'engager dans une relation ?, a-t-il déclaré sur un ton similaire au poète indien Tegel :

Le grand amour le plus digne est gardé au plus profond du coeur...

(Rédactrice: Claire SHENG)

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