La première grande centrale hydroélectrique de la région autonome du Tibet est située sur la rivière Yarlung Tsangpo et la première section du barrage de Dzam a officiellement été mise en service le 23 novembre dernier, rapporte un journaliste le jour même de la mise en marche de la centrale. Le Huaneng Group Corporation de Chine a été informé qu’afin de préserver l’écologie que l’on retrouve sur le plateau, durant le processus de construction de la centrale, des investissements de plus de 320 millions de yuans ont servi à la construction de passes migratoires ainsi que d’autres mesures, pour la protection de l’environnement.
Chen Qixiang, directeur général adjoint de la Huaneng Power Corporation Ltd., a affirmé s’être assuré que l’écologie du plateau ne soit pas détruite puisque très t?t dans le processus de construction du barrage, des recherches ont été menées quant au développement d’un barrage équipé d’une passe à poissons.
La centrale de Dzam est la première de Chine à contenir un tel passage pour les poissons. Afin d’assurer la nature scientifique du projet d’ingénierie de passes migratoires, au mois de mai 2010, 26 techniciens ont été envoyés en Amérique du Nord. Cela a permis non seulement d’étudier le développement technologique de ces passes migratoires, mais aussi d’examiner la conception technique et la gestion opérationnelle de celles-ci ; pour finalement signer une entente avec les deux compagnies canadiennes Gaoda et HDR, ? Contrat de services de soutien et de conception technique pour le projet des passes migratoires du barrage hydro-électrique ? explique Chen Qixiang.
En décembre 2011, trois experts des compagnies Gaoda et HDR sont venus à Chengdu pour voir les recherches actuelles sur les passes migratoires que l’on retrouve à l’étranger. Ils ont aussi fait des études de cas avec les experts chinois, ce qui a engendré la discution où bons nombres d’observations et de suggestions ont été soulevés.
? Par exemple, en Amérique du Nord, on ne considère pas ajouter une passe migratoire pour un barrage de plus d’une quarantaine de mètres puisque le poisson n’a pas l’énergie nécessaire pour le traverser. Les experts recommandent de relacher les poissons qui sont recueillis en amont et en aval du système de repêchage, ainsi que d’autres mesures qui permettent aux poissons d’intégrer naturellement ces passages. ?
De plus, près de 100 millions de yuans ont été investis dans le barrage de Dzam pour la construction d’une station de pisciculture, une station d'incinération des déchets et une station de traitement des eaux usées. La pisciculture permettra d’élever environ 100 000 poissons par année, des poissons rares ou d’autres qui sont en voie d’extinction et que l’on retrouve seulement dans la rivière de Yarlung Tsangpo.