Soixante-et-un ans de grands changements à Ali, dans l'ouest du Tibet
Lorsque le soleil brille sur le mont Gang Rinpoche dans la région d'Ali au Tibet, la journée commence pour la famille de Tseten, une femme de 80 ans qui vit dans le nouveau village de Kar'er, dans le canton de Kunsha, dans le comté de Kar'er à Ali. Elle prend une gorgée de thé beurré et s'assoit dans la salle ensoleillée avec son mari, Padma Tenzin, et regarde leur petite-fille jouer. C'est la vie quotidienne de la famille.
Ce genre de vie, si elle est monotone, est précieuse pour Tseten. Elle sait, après avoir vécu les jours sombres de l'ancien Tibet, combien les gens se sont battus pour les jours actuels qu'elle apprécie.
En 1949, alors qu'elle n'avait que neuf ans, elle a été envoyée dans la maison de son ma?tre, un éleveur, pour garder les troupeaux. "D'habitude, je dormais dans la bergerie. Quand je me réveillais le matin, je ne pouvais pas mettre mes pieds dans mes bottes car elles étaient pleines de neige, mais je devais continuer à conduire le troupeau".
Elle se souvient qu'une fois, à l'age de 11 ans, la neige était particulièrement lourde. Un des moutons dont elle s'occupait est sorti en courant de la bergerie et elle ne l'a pas trouvé. Le berger n'a même pas pris la peine de dire quoi que ce soit avant de frapper Tseten durement et de la forcer à retourner dehors pour chercher celui qui était perdu dans la neige. Tseten n'avait pas d'autre choix que de suivre les ordres de son ma?tre. "Mains et pieds gelés, meurtris de partout, j'ai failli en mourir."
En octobre 1952, le sous-comité d'Ali, la première organisation locale du Parti communiste dans la région d'Ali, a été créée à Kunsha, Kar'er. Ici, pour la première fois depuis des années, Tseten a pris un repas décent et a ressenti une chaleur. "Nous pouvons apporter le bois de chauffage que nous avons ramassé à la cantine, où nous l'échangeons contre du riz, de la viande, de la farine, etc. Ils m'ont aussi donné des chaussures et des vêtements."
Avec un ventre plein et des vêtements chauds, elle se sentait très heureuse. Elle ne savait pas à l'époque, que les jours heureux seront nombreux par la suite.
En 1959, le mouvement de réforme démocratique, dont la mission principale est l'émancipation des serfs, est lancé sur le plateau enneigé. Le peuple d'Ali, vivant dans la même misère que Tseten, sur le "toit du toit du monde", s'est libéré de ses cha?nes et a embrassé une nouvelle vie.
"Depuis lors, notre vie s'est lentement améliorée. Nous avons assez à manger et des vêtements chauds à porter. Il n'y a plus d'oppression. Nous avons une très bonne vie ici et maintenant." Tseten, qui marche déjà avec des béquilles, ne peut s'empêcher de sourire doucement quand elle est assise sur son balcon ensoleillé, car elle voit tant de bonnes choses se passer sous ses yeux, comme des arcs-en-ciel qui se brisent à travers de sombres tempêtes décha?nées.
Située dans la partie occidentale de la région autonome du Tibet, la région d'Ali est la région alpine et anoxique la plus éloignée du plateau du Qinghai-Tibet. Au cours des 61 années qui se sont écoulées depuis la réforme démocratique du Tibet, un nouvel Ali socialiste a été fondé dans l'ouest du Tibet.
Au cours des 61 dernières années, Ali a réalisé des progrès remarquables dans diverses entreprises. à l'heure actuelle, le taux d'accès aux routes a atteint 100 % pour les townships (villes) d'Ali ; la capacité d'alimentation du réseau électrique d'Ali s'est constamment améliorée ; la construction d'installations de conservation de l'eau a été accélérée ; les moyens de subsistance de la population ont été rapidement améliorés ; l'environnement écologique s'est également amélioré...
(Rédactrice : Lucie ZHOU)
