Selon un expert en contr?le de la pollution atmosphérique, Beijing devrait voir sa densité moyenne de particules de PM2,5 passer sous la barre des 50 microgrammes par mètre cube cette année et atteindre la norme nationale de 35 microgrammes par mètre cube, considérée comme étant sans danger, entre 2030 et 2035.
He Kebin, académicien de l'Académie chinoise d'ingénierie et doyen de la Faculté de l'environnement de l'Université Tsinghua, a fait ces déclarations en marge du Forum international de Beijing sur les actions en faveur de l'air pur dans les régions métropolitaines de 2019, qui s'est achevé le 9 juillet.
Beijing a réalisé des progrès notables dans le contr?le de la pollution atmosphérique au cours des 20 dernières années, en grande partie grace aux efforts du gouvernement local. La densité moyenne en PM2,5 dans la capitale chinoise a diminué de 31,5 microgrammes par rapport à 2013 pour atteindre 58 microgrammes en 2017. Selon M. He, les efforts de lutte contre la pollution du gouvernement local ont contribué à 65% de cette baisse.
D'après M. He, une meilleure gestion des chaudières au charbon, le passage du charbon en vrac à des formes d'énergie plus propres en tant que source de chauffage et l'amélioration de la structure industrielle se sont révélés être les moyens les plus efficaces pour améliorer la qualité de l'air à Beijing. Par ailleurs, a-t-il ajouté, les efforts de collaboration des régions voisines et les conditions météorologiques favorables ont contribué respectivement à 23% et 12% à la réduction des PM2,5.
En 2018, la concentration moyenne de PM2,5 à Beijing est tombée à 51 microgrammes par mètre cube. Lorsque le niveau de particules tombera en dessous de 50 microgrammes, les mesures nécessaires pour améliorer la qualité de l'air devront peut-être changer car différents polluants pourraient devenir des facteurs importants, a-t-il encore précisé lors d'une interview avec les médias.
Les autorités environnementales de Beijing ont indiqué que la densité moyenne en PM2,5 dans la capitale était de 46 microgrammes par mètre cube au cours des six premiers mois de cette année.
Par ailleurs, des recherches récentes ont montré que le formaldéhyde, un gaz qui était considéré auparavant comme un problème concernant principalement la pollution à l'intérieur des batiments, constitue désormais une préoccupation majeure pour les activités en extérieur, car il contribue aux réactions chimiques qui produisent le smog. ? Je pense que nous devons élaborer une liste comprenant les principaux émetteurs de formaldéhyde, ce qui aidera à définir des objectifs explicites pour la gouvernance en matière de pollution de l'air lors de la prochaine étape ?, a-t-il déclaré.
De même, a-t-il souligné, les progrès dans la réduction de la consommation d'énergie et l'action collective dans l'ensemble du groupe provincial Beijing-Tianjin-Hebei jouent un r?le important dans la réduction future attendue de la densité de PM2,5 à Beijing au niveau de la norme nationale de 35 microgrammes par mètre cube entre 2030 et 2035.
De son c?té, Yang Bin, vice-maire de Beijing, a déclaré que le forum contribuait au partage des réalisations et des expériences des régions et des villes dans la lutte contre la pollution de l'air et le changement climatique.
(Rédactrice : Claire SHENG)