Tashi Dondrup, un forgeur Daman, en train de forger un ustensile en fer.
A la frontière entre la Chine et le Népal, le village de Daman du bourg de Geelong (Tibet) abrite environ 200 Damans, descendants des Gurkas selon la légende. Pour des raisons historiques, cette communauté apatride et vagabonde habite la frontière et vit dans la misère. Jusqu'en mai 2003, le Conseil d'affaires d'Etat chinois a approuvé la naturalisation des Damans, marquant la fin de leur ? vie errante ? depuis une centaine d'années. Les Damans ont actuellement accès aux services publics de la région autonome du Tibet. Ils bénéficient des politiques préférentielles de lutte contre la pauvreté, d'éducation, de soins médicaux et de logement.
Les forgeurs Damans prennent une photo avant de se déplacer d'une forge ancienne.
Chez les Damans, le forgeage est une technique transmise de génération en génération. A l'heure actuelle, le village de Daman compte 25 forgeurs et les forges signées Damans sont très réputées dans le bourg de Geelong. Afin de mettre au point cette technique, le comté de Geelong a investi, en 2018, 3 millions de yuans (380 000 euros) dans la constuction d'une base d'exposition et de formation de l'artisanat national du village de Daman. En 2019 encore, une coopérative d'agriculteurs de fabrication de produits d'artisanat traditionnel a été mise en service dans le village de Daman. Voilà pourquoi les forgeurs Damans assistent à la ? renaissance ? de leur propre technique.
(Rédactrice : Claire SHENG)