Selon un responsable de l’industrie, la région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao va favoriser une collaboration et une intégration plus étroites au sein de la région. Vincent Lo Hong-sui, président du Conseil du commerce et du développement de Hong Kong, a déclaré : ? Il s'agit d'un concept clé visant à rapprocher les membres de la région ?.
D’après M. Lo, le PIB actuel de la région est d'environ 1 500 milliards de dollars, soit l'équivalent de celui de la Corée du Sud.
? Hong Kong a un programme complet (pour son développement) et nous devons moderniser notre propre économie, et pas seulement nous concentrer sur la finance ou l'immobilier. Nous (Hong Kong) devons jouer un r?le intégré ?, a dit M. Lo, qui est également le président du groupe Shui On, basé à Hong Kong.
? Hong Kong n'a jamais été fort en technologie, mais nous avons certains avantages qui peuvent fonctionner avec l'écosystème, comme avec des villes comme Shenzhen pour la commercialisation des technologies ?, a-t-il ajouté.
Il s'est exprimé en marge de la Conférence annuelle du Forum de Bo’ao pour l'Asie 2019 qui a eu lieu cette semaine dans la province de Hainan (sud de la Chine). La table ronde avait pour thème ? Dialogue avec les penseurs : innovation et ouverture - la nouvelle vitalité des économies asiatiques ?.
Les technologies numériques favorisent l'intégration et la coopération en Asie, estime pour sa part Khor Hoe Ee, économiste en chef du Bureau de la recherche macroéconomique de l'ASEAN + 3. ? La technologie, c'est la connectivité. Plus nous aurons de connectivité, plus nous en tirerons des avantages et plus nous aurons une synergie ?, a-t-il affirmé.
L’ASEAN + 3 regroupe l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Les 10 états membres de l’ASEAN sont l’Indonésie, la Tha?lande, le Vietnam, Singapour, la Malaisie, les Philippines, le Myanmar, le Cambodge, le Laos et Brunei.
L'Asie continuera à s'intégrer, a ajouté M. Khor, soulignant le défi mondial du protectionnisme. Il pense également que les règles du jeu devraient être réinitialisées pour que des pays de différentes régions puissent travailler ensemble au nom du multilatéralisme.
Faisant écho au point de vue de M. Khor, Diwakar Gupta, vice-président du secteur privé et des opérations de cofinancement à la Banque asiatique de développement, a déclaré que la collaboration multilatérale était importante pour la région. ? La collaboration, en fin de compte, ne sera pas néfaste ?, a-t-il dit, appelant les pays à travailler ensemble pour créer ? un plus grand gateau ?. Mais, comme la technologie mènera à des suppressions d'emplois, il a également noté que les gouvernements et les entreprises devraient réfléchir à la redistribution des bénéfices pour le bien public.
Jenny Shipley, ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande, a quant à elle souligné les défis que doivent relever les politiques publiques à l'ère de la technologie 5G. ? Nous devons (…) dépasser les craintes de suspicion et recueillir les preuves, afin que le gouvernement puisse évaluer en toute confiance l'innovation et prendre des décisions ?, a-t-elle dit.
Carlos Gutierrez, président du groupe Albright Stonebridge, une société de conseil en stratégie, a déclaré que la concurrence dans le domaine des nouvelles technologies numériques telles que la 5G devrait être une affaire d’entreprises contre entreprises plut?t que de gouvernements contre gouvernements. ? Cela devrait constituer un avantage commercial pour les entreprises, et c'est ainsi que les affaires fonctionnent ?, a dit M. Gutierrez, ancien secrétaire au Commerce des états-Unis. ? La technologie sera fabriquée par des entreprises, publiques ou privées, mais pas par des gouvernements ?.
(Rédactrice : Lucie)