Le mandala de sable coloré du monastère de Tashilhunpo : un art du patrimoine culturel immatériel ? difficile à réaliser, facile à détruire ? (I)
Chaque visiteur des temples du Xizang est émerveillé par les magnifiques peintures murales, les statues variées de Bouddha, les Thangkas ingénieusement peints et d'autres formes d'art religieux. Ces arts éblouissants, vieux de plusieurs millénaires, incarnent la réflexion des Tibétains sur l'univers et témoignent des interactions, des échanges et de l'intégration entre les différentes ethnies. Dans le bouddhisme tibétain, on trouve un art religieux particulièrement unique et raffiné appelé ? mandala de sable coloré ?. Aujourd'hui, nous vous invitons à pénétrer dans le monastère de Tashilhunpo pour découvrir ensemble la splendeur de la création du mandala de sable coloré.
Le mandala est un élément important du bouddhisme tibétain tantrique, portant une riche signification symbolique et une profonde connotation spirituelle. Il est largement présent dans la peinture bouddhiste tibétaine, l'architecture des temples, les stupas, les instruments religieux et les activités bouddhistes, sous des formes spécifiques et fixes.
? Le mandala comprend des mandalas bidimensionnels et tridimensionnels dans l'ensemble, mais en termes de forme, de contenu et de matériaux, il existe des mandalas peints en deux dimensions, des mandalas architecturaux en trois dimensions, des mandalas en relief de sable coloré, etc. Le mandala de la roue du temps devant nous représente à la fois le corps humain et l'univers. Chaque composant de celui-ci correspond à une partie du corps humain. Il s'agit d'un modèle de mandala tridimensionnel fabriqué en or, argent, cuivre et bois, ressemblant à un palais en trois dimensions. Ce type de mandala est utilisé comme instrument de méditation tantrique et est exposé pour être vénéré. En plus de cela, il y a deux autres mandalas, le mandala de Vajra Tantra et le mandala de Hevajra, qui ont des formes spéciales. Les peintures murales de mandala au sommet des salles sont réalisées par les moines avec des coups de pinceau presque à 90 degrés, ce qui témoigne de la grande difficulté ?, a expliqué Taphun, un moine du monastère de Tashilhunpo.
En photo : le mandala de sable coloré exposé au musée de la ville de Shigatsé.
En photo : une partie du mandala de la roue du temps du monastère de Tashilhunpo.
En photo : le mandala de Vajra Tantra du monastère de Tashilhunpo.
En photo : Taphun présentant les peintures murales de mandala au sommet de la salle.
Pour créer un mandala de sable coloré, on broie des minéraux spéciaux collectés pour en faire de la poudre, à laquelle on ajoute des colorants pour obtenir différentes couleurs de sable. Ensuite, on tamise, tortille et saupoudre le sable sur le sol ou sur une planche de bois, en suivant des motifs précis, tout cela conformément aux principes du bouddhisme tantrique. Des millions de grains de sable, selon des règles strictes et des exigences de détail, prennent forme sous les mains des moines pour devenir un palais imaginé, où chaque position, structure, longueur, et autres détails ne peuvent être négligés. étant donné sa structure complexe et sa réalisation difficile, seuls des artistes dotés de compétences exceptionnelles et de connaissances religieuses approfondies peuvent le créer. Sa création nécessite souvent la collaboration de plusieurs moines formés, parfois même une dizaine ou plus. Les mandalas de sable coloré sont rarement vus par le grand public, car les moines ne les créent qu'à des moments spécifiques, et ils sont détruits complètement après une cérémonie religieuse de sept jours qui suit leur achèvement.
(Rédactrice : Estelle ZHAO)
