Les moines dessinent le mandala sur sable du monastère de Gongdelin.
Le monastère de Gongdelin, résidence des réincarnations du Tatsak, fait partie des quatre grands monastères de l’école Gelug du Tibet. Il est situé au sud-est du parc de Norbulingka. Au monastère de Gongdelin, après l'achèvement du chant de prières, on trouve cinq moines qui ne pratiquent pas le bouddhisme comme les autres. Dès le quatrème jour de la nouvelle année du cochon (8 février du calendrier grégorien), ils ont commencé leur pratique originale : l'achèvement de la production d’un mandala (un dessin sur sable) de Yamantaka.
Le mandala provient du bouddhisme tantrique de l'Inde et est l'un des objets consacrés dans la pratique tantrique du bouddhisme tibétain. Ce genre de dessin sur sable est composé de sable coloré et est réalisé selon des proportions, une structure et un contenu stricts. Chaque pas est fait en accord avec le Tantra (textes philosophiques bouddhistes) et ne peut être fait arbitrairement. Le processus de production est compliqué, et un mandala nécessite de plusieurs moines pour être terminé en plusieurs jours.
L'outil utilisé pour dessiner le mandala sur sable : un tube de métal conique.
Avant que le mandala ne soit dessiné, les moines colorent du sable fin blanc de près de 30 couleurs différentes.
Puis, selon la proportion, la structure et le contenu du mandala, la mesure et le dessin des contours sur le piédestal en bois débutent, avant que le dessin du mandala ne commence véritablement.
Les vibrations engendrées par le tube fin de métal, et le sable coloré s'égoutte avec précision sur le piédestal.
Les vibrations engendrées par le tube fin de métal, et le sable coloré s'égoutte avec précision sur le piédestal.
D’abord, le sable coloré est déposé dans un tube métallique conique. Les moines s'assoient sur le sol, afin d’égoutter le sable coloré avec précision sur le piédestal en secouant le tube fin de métal.
Le premier sable de couleur est versé à l'est du mandala de Yamantaka. Après quelques minutes, une ligne droite bleue recouvre une ligne droite sur le piédestal. Parmi les grincements des tubes de métal, le siège de Yamantaka, les huit trésors de bon augure, le motif coloré du feu, le vajra (instrument rituel), l'enfer.... Sur la planche circulaire en bois de 1,5 mètre de diamètre, les motifs sont ainsi formés.
Les cinq moines se courbent, en versant du sable à partir du centre du mandala, en alternant les formes circulaires et rectangulaires vers la périphérie. Le 12 février à 17h, le dessin de ce mandala a été terminé, ce qui a pris 5 jours au total.
Ensuite, les moines ont utilisé les vajras pour couvrir le dessin dans huit directions, et ont placé le mandala dans une couverture en verre et un radeau pour le protéger. Pendant les 7 prochains jours d'activités rituelles, le mandala attend le culte de croyants et la bénédiction correspondante.
Une partie du mandala.
Le dessin du mandala terminé.
(Rédactrice : Claire SHENG)