Des "noms de lieux" intéressants dans la rue Barkhor
En photo : des pagodes construites par la région autonome du Tibet pour protéger les sites du patrimoine de la vieille ville de Barkhor.
? Les noms des sites patrimoniaux du quartier historique de Barkhor de la vieille ville de Lhassa sont nommés en fonction de leur situation ou orientation géographique, des ressources naturelles, des noms de famille, des événements historiques, des personnages historiques, des activités historiques et culturelles, des noms d'entreprises, des caractéristiques des batiments et des fonctions architecturales. ? Ga Zangben, chercheur au centre de recherche sur l'architecture polaire Qinghai-Tibet de Lhassa Design Group Ltd, a déclaré aux journalistes que les noms du patrimoine témoignent de la longue histoire de Lhassa.
Par exemple, le ? Khor ? (qui signifie ? lieu de sermon ? en tibétain) situé au bout de la rue Sud de Barkhor est l'ancien site d'une grande réunion de prière initiée par ma?tre Tsongkhapa, le fondateur de l'école Gelugpa du bouddhisme tibétain, à Lhassa en 1409, et a perpétué sa tradition, d'où son nom ? Songqu Rewa ?. Ga Zangben a déclaré qu'en dehors de ces lieux nommés en fonction d'événements historiques, il existe également de nombreux noms de patrimoine portant des noms de famille, principalement les manoirs et les résidences officielles de l'ancienne noblesse tibétaine. En outre, certains lieux portent le nom de marchés commerciaux. Le magasin de la rue Nord de Barkhor, ? Syamukapu ?, a été nommé d'après un marchand népalais, Bha Juratna Sahujee, qui est venu dans la rue Nord de Barkhor il y a plus de 130 ans pour louer une boutique afin de faire des affaires, et parce qu'il portait souvent un chapeau blanc, les habitants l'ont appelé ? Syamukapu ? (ce qui signifie "chapeau blanc" en tibétain). Au fil du temps, ? Syamukapu ? est devenu le nom de sa boutique.
En photo : Ga Zangben, chercheur au centre de recherche sur l'architecture polaire du Qinghai-Tibetan, Lhassa Design Group Ltd.
Le quartier historique de Barkhor est ouvert et inclusif, les gens de tous les groupes ethniques y vivent depuis longtemps en harmonie. Ga Zangben déclare : ? Dans le processus d'interaction mutuelle, d'échange et de brassage des groupes ethniques, le quartier historique de Barkhor a inévitablement absorbé le vocabulaire de tous les groupes ethniques pour nommer son patrimoine historique. ?
Le Temple Jokhang, également connu sous le nom de ? Tsukla-khang ? ? Jo Khang ? (signifiant temple de Bouddha en tibétain). Au 7e siècle, le roi tibétain Songtsen Gampo a épousé la princesse Wencheng et Trisun. Selon les archives, la princesse Wencheng a aidé la princesse Trisun à étudier et à déterminer le site du Temple Jokhang. Lorsque la princesse Jincheng est entrée au Tibet, elle a déplacé la statue du Bouddha Shakyamuni, que la princesse Wencheng avait apportée au Tibet, au Temple Jokhang. Selon Ga Zangben, il s'agit d'un témoignage historique du mariage et de l'unification nationale conclus entre l'ethnie Han et les Tibétains. Il y a aussi le Beijing Congkang, ou magasin de Pékin. Ce patrimoine appartenait à l'origine à Neushar Thubten Tharpa, l'un des quatre principaux kal?ns de l'ancien gouvernement tibétain de Kashag. à cette époque, un marchand d'ethnie Han, Han Xiujun, venu de Pékin pour faire des affaires à Lhassa, est tombé amoureux de la fille d'un marchand tibétain. Le marchand a dit que pour pouvoir épouser sa fille, il devait acheter une cour aristocratique pour montrer sa noblesse. Han Xiujun a fait tout son possible pour acheter la cour et a épousé la Tibétaine pour faire des affaires avec lui, et la cour a été rebaptisée "Beijing Congkang".
En photo : le Temple Jokhang
(Rédactrice : Estelle ZHAO)
