Dans les vieux quartiers de Barkhor, architecture ancienne et savoir-vivre font objet de protection à Lhassa
Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui est également président chinois et président de la Commission militaire centrale, s'est rendu le 21 juillet au Tibet pour effectuer une visite. Dans l'après-midi du 22 juillet, M. Xi a fait une promenade dans la rue Barkhor pour inspecter son état. Il est entré dans les boutiques d'objets caractéristiques pour s'informer auprès des commer?ants des questions telles que le développement de l'industrie des produits créatifs culturels et touristiques et la préservation de la culture tibétaine.
Dotée d'une histoire de plus de 1300 ans, la ville ancienne de Barkhor constitue le centre de la ville de Lhassa, abritant une vingtaine de temples, dont le monastère de Jokhang qui fait partie du patrimoine culturel mondial, et une cinquantaine de cours anciennes résidentielles. Une population multi-ethnique, composée principalement de Tibétains, de Han et de Hui, y habite et exerce du commerce. En 2009, la rue Barkhor, au c?ur de la ville ancienne, a été catégorisée dans la première liste des rues historiques et culturelles de la Chine.
Depuis la libération pacifique du Tibet, la ville ancienne de Barkhor a subi des replanifications et des rénovations à plusieurs reprises. Unanimement, les plans d'aménagement urbain de la ville de Lhassa menés pendant de différentes périodes placent tous la protection et le développement de la ville ancienne au premier rang des travaux.
Grace à ces efforts, de nombreuses vielles cours résidentielles dans un état dégradé dans la ville ancienne ont connu une ? renaissance ?. Le manoir Shatra, construit il y a 200 ans, en est un exemple. Situé non loin du monastère de Jokhang, le manoir Shatra qui était la résidence de la famille de Shatra, un haut fonctionnaire du gouvernement local de l'Ancien Tibet, est devenu aujourd'hui le siège de l'Institut des thangkas de ? la capitale des thangkas de Chine ?. Bien que ses fonctions aient été changées, la résidence ancienne garde toujours son style architectural traditionnel à la tibétaine.
La protection et l'exploitation de la ville ancienne de Barkhor consiste non seulement à réparer et à utiliser les patrimoines architecturaux traditionnels, mais aussi à préserver et à améliorer le mode vie traditionnel et les m?urs humaines.
La route boueuse par temps pluvieux et neigeux, la saleté et le désordre des rues sans toilettes publiques, l'obscurité sans lampes de route… Voilà la mémoire collective d'une grande majorité des anciens habitants de Barkhor sur cette ville ancienne, dont Gomsang. ?gé de plus de 70 ans, il a vécu dans une des cours résidentielles tibétaines pendant plus de 40 ans. Il ne se rappelle plus combien de rénovations en matière d'infrastructures a subi cette ville ancienne depuis les années 1980. ? Dans tous les cas, nous avons maintenant de l'eau courante. Les ordures ne seront jamais laissées sans traitement. Il n'y a plus de fils d'électricité qui ressemblent à des toiles d'araignée. L'environnement va de mieux en mieux chaque année. ? déclare-t-il.
Les derniers travaux de protection de la ville ancienne à la plus grande échelle qu'a connu Gomsang ont commencé en 2012. Environ 3000 stands installés dans les rues de pèlerinage de Barkhor ont été relocalisés dans les marchés à proximité. Et les réseaux de drainage, d'électricité et de tuyau ont été transformés, ce qui a éliminé les risques d'inondation et d'incendie dans un certain sens.
Aujourd'hui, quand on se promène dans cette ville ancienne, on se trouve dans des rues qui sont propres et nettes avec des fils d'électricité et des conduites bien rangés. Les lampes de style tibétain s'intègrent parfaitement dans l'ambiance traditionnelle des rues. Et il n'y a plus de souci d'eau stagnante pendant les périodes de pluies grace à l'amélioration continue des infrastructures.
(Rédactrice : Claire SHENG)
