Histoire en photos d'un homme post-90 défenseur d'un artisanat traditionnel chinois plurimillénaire
Gu Guoqiang réalise une mosa?que en filigrane à Chongqing (sud-ouest de la Chine), le 9 juin 2022.
La mosa?que en filigrane, un artisanat traditionnel chinois de cour datant de la période des Printemps et Automnes (770-476 av. J.-C.), utilise des métaux tels que l'or et l'argent pour fabriquer des ?uvres d'art incrustées de pierres précieuses ou de perles. Il est également appelé artisanat de l'or fin car il utilise généralement de l'or filé d'une finesse allant jusqu'à 0,16 millimètre pour créer diverses formes, et a été répertorié comme l'un des éléments du patrimoine culturel immatériel national de la Chine en 2008.
Né en 1994, Gu Guoqiang est tombé amoureux de cet artisanat il y a sept ans lors de ses études en restauration de reliques culturelles à Beijing. Fasciné par un travail de mosa?que en filigrane de son ma?tre, il est retourné dans sa ville natale de Chongqing (sud-ouest de la Chine) et a choisi le ma?tre provincial des arts et métiers Li Changyi comme nouveau ma?tre. En 2007, Gu Guoqiang a créé son propre studio, explorant un moyen de fabriquer des accessoires de mosa?que en filigrane adaptés aux gens d'aujourd'hui.
Il essaie d'absorber les concepts de la culture traditionnelle chinoise dans ses créations tout en prenant également en compte les go?ts et les habitudes d'utilisation modernes. Afin de promouvoir l'artisanat, il partage ses ?uvres sur diverses plateformes et est désormais suivi par 300 000 fans sur la populaire application pour smartphone Kuaishou. Certains de ses fans viennent même à Chongqing pour apprendre ce métier auprès de lui.
De nos jours, le studio de Gu Guoqiang vend environ 300 ?uvres d'art en mosa?que filigrane par mois, dont beaucoup sont commandées par des personnes à l'étranger. ? La plupart des gens essaient d'attirer l'attention des autres par des ?uvres complexes, mais certains considèrent l'artisanat comme un art de la vie ?, a déclaré le jeune artiste, qui fait désormais son propre chemin en transmettant une technique ancienne, une chose de plus en plus courante en Chine de nos jours, car un nombre croissant de jeunes qui aiment la culture et les arts traditionnels sont prêts à transmettre les héritages culturels immatériels et à leur créer un nouvel avenir. (Tang Yi / Xinhua)
(Rédactrice : Claire SHENG)
