En 2017, le go tibétain a été inclus en cinquième lot dans la liste du patrimoine culturel immatériel de la Région autonome du Tibet. Le gouvernement attache une grande importance à son sauvetage et à sa protection en fournissant une aide financière et matérielle.
D'après Shang Tao, président de l'Association du go tibétain du Tibet, ce jeu a le potentiel d'être classé parmi les jeux de qualité à l'échelon international vu la particularité de ses règles, techniques et tactiques de haut niveau requises. Sa fonction de divertissement est également un ajout.
Dans la découverte et la protection du go tibétain, Shang Tao et son équipe se sont rendus, à partir de 2012, dans les régions du Yunnan, du Sichuan, du Qinghai et de la Mongolie intérieure, effectuant ainsi un trajet total de plus de 70 000 kilomètres, afin de consulter des chercheurs en culture tibétaine et des érudits renommés et de mener des enquêtes sur terrain. De plus, ils ont étudié les travaux de plusieurs experts. Finalement, ils ont donné une définition de base du concept et du contenu du go tibétain, à savoir deux grands types : le Mimang et le Jiuqi.
Dans l'histoire, le jeu de go tibétain s'est répandu très largement et était très apprécié par les rois tibétains et les nobles. Cependant, son origine reste indéterminée par manque d'écritures concrètes.
Un tableau de l'ancien go tibétain parfaitement conservé, de type Mimang, a été découvert dans le temple de Tuoling du comté de Zanda, région de Ngari au Tibet. Ce tableau, d'une longueur de 75 cm, d'une largeur de 50 cm et d'une épaisseur de 20 cm, se présente très bien ordonné avec des rayures claires et raffinées. On dit que ce tableau a une histoire d'au moins mille ans.
? La découverte de cet ancien tableau du go tibétain dans le temple de Tuoling est une surprise. Une récompense pour mes efforts déployés ces années dans la protection et la recherche de la culture du go tibétain ?, déclare Shang Tao. ? Malgré notre travail inlassable dans l'enquête et la vulgarisation du go tibétain, nous sommes toujours confrontés à une pénurie de documents et références historiques. Pour trouver de nouvelles pistes pour la recherche et des éléments de preuve, nous attendons avec impatience plus de documentation et de reliques culturelles déterrées... ? poursuivit-il.
(Rédactrice : Claire SHENG)