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(Crédit photo: Zhang Pingping de China.org.cn)

Derrière une petite porte au deuxième étage d'un immeuble situé dans le quartier de Sanlitun (dans le district pékinois de Chaoyang) se cache un studio d'art baptisé l'Atelier.

Fondé en 2012, l'Atelier cherche à ? pousser les enfants à ouvrir les yeux, à regarder, à se poser des questions et à prendre confiance en eux ?, décrit l'une de ses fondatrices, Marianne Daquet. Cette Fran?aise, venue en Chine par le hasard d'une rencontre, n'aurait jamais pensé qu'elle se retrouverait à la tête de deux écoles d'art à Beijing.

Le 23 février, Marianne Daquet assiste à un cours de dessin à l'Atelier (Crédit photo: Zhang Pingping de China.org.cn)

La Chine : un autre pays, une autre fa?on de vivre

Avant de rencontrer son futur mari, un Fran?ais qui vivait depuis des années en Chine, elle ne voyait la Chine que comme une destination touristique. Mais depuis, elle considère l'Empire du Milieu comme son deuxième pays.

Marianne se souvient de ses premiers jours en Chine : ? Très bizarrement, je me suis tout de suite sentie bien. Il n'y a pas eu de temps d'adaptation ?.

Sa famille est installée à Fangzhuang depuis dix ans, mais aujourd'hui encore, elle se pla?t à regarder autour d'elle en pensant : ? c'est un autre pays, une autre fa?on de vivre ?.

L'entrepreneuriat, une belle aventure

Artiste et illustratrice, Marianne Daquet avait l'habitude de travailler à son compte mais n'avait jamais pensé à monter sa propre entreprise. L'idée de créer un studio lui est venue assez tard : lorsque sa deuxième fille est née en Chine, elle s'est rendue compte qu'elle ne quitterait pas le pays de si t?t, et elle a voulu faire quelque chose de nouveau. C'est à ce moment-là que l'idée de l'école a commencé à germer dans sa tête. ? C'est une vraie passion de transmettre l'éducation artistique, de développer des cours et de toucher un nouveaux publics ?, a-t-elle déclaré à propos de la naissance de son projet. L'école a trouvé des clients assez vite. Mais si tout se passait bien quand l'entreprise était encore petite, la situation s'est compliquée lorsqu'elle a voulu grossir. ? Aujourd'hui, avec la deuxième école ouverte à Shunyi, il faut embaucher du personnel et gagner beaucoup plus d'argent. D'un seul coup, c'est beaucoup plus risqué ?, a expliqué Marianne. Heureusement, son mari et sa famille l'ont toujours soutenue dans cette aventure.

Depuis sa création, l'Atelier a proposé des cours divers aux enfants et adultes. Marianne est extrêmement fière de son école quand elle voit à quel point les cours d'art peuvent changer la vie de ses élèves. ? Des enfants migrants sont venus ici pour prendre des cours. Le lendemain, la dame qui s'occupait d'eux m'a écrit pour me dire que leur attitude en classe avait changé. Les cours ont provoqué un déclic, augmentant leur confiance en eux et du même coup, leurs capacités ?, a raconté Marianne en souriant.

Pour l'avenir, Marianne a sa propre vision : ? J'essayerai de travailler sur une pédagogie, un curriculum spécifique de cours ?, a-t-elle déclaré. ? Nous avons déjà commencé à utiliser nos cours pour les donner à d'autres écoles et pour former des professeurs ?.

Conseils aux futurs entrepreneurs

? J'encourage les gens à monter leur entreprise s'ils ont un vrai projet en lequel ils croient ?, a dit Marianne. Pour elle, la passion est un élément nécessaire mais pas suffisant pour créer ou gérer une entreprise. Il faut avoir les pieds sur terre et s'occuper sérieusement des différents aspects de l'entreprise, comme la comptabilité. ? C'est une belle aventure, je trouve cela passionnant ?, a conclu l'artiste.