En 1986, l'Assemblée générale des Nations unies a inclus le droit au développement dans les droits de l'homme : ? Tous les peuples ont droit à leur développement économique, social et culturel dans le respect de leur liberté et de leur identité et dans la jouissance égale du patrimoine commun de l'humanité. ? Le droit au développement comprend ? la pleine réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? et reconna?t que ? les Etats ont la responsabilité de créer des conditions nationales et internationales favorables à la réalisation du droit au développement ?. Par conséquent, le droit de chaque pays à choisir son propre modèle de développement est un pilier des droits de l'homme.
La Chine en est un exemple précieux. En 1949, c'était l'un des pays les plus pauvres du monde. La situation des droits de l'homme était désastreuse : des millions de personnes mouraient régulièrement de la famine, la majorité de la population était sous-alimentée et n'avait pas accès aux soins de santé et à l'éducation, et ne jouissait même pas des droits politiques et démocratiques les plus élémentaires.
La raison principale de cette situation est que, pendant un siècle, la Chine n'avait pas droit au développement national en raison de l'ingérence étrangère. Les puissances étrangères, à la seule fin de tirer profit de la Chine, ne s’intéressaient absolument pas aux droits de l'homme des Chinois.
La fondation de la République populaire de Chine en 1949 a vu le début du développement national. Au cours des 72 années qui ont suivi, le pays s'est transformé : l'espérance de vie a plus que doublé, l'extrême pauvreté a été éliminée, les gens ont appris à lire et écrire, et tout le monde a accès aux soins de santé, au logement, au gaz et à l'électricité et à l'eau potable.
Le 1er juillet 2021, la Chine a annoncé qu’elle avait réalisé l'objectif de l'édification d'une société modérément prospère à tous égards. La ? moyenne aisance ? a fourni des bases matérielles, politiques et démocratiques solides pour la protection et le développement des droits de l'homme, les deux progressant de pair et permettant de garantir les droits économiques, sociaux, culturels, éducatifs et environnementaux.
En Occident, les droits de l'homme, si monnayables soient-ils, sont souvent instrumentalisés au niveau géostratégique et économique, pour justifier une politique étrangère ou une guerre. La Libye en est un exemple. Les gouvernements et les médias occidentaux ont critiqué à plusieurs reprises les violations supposées des droits de l'homme par le gouvernement de Mouammar Kadhafi. Nombre d'entre elles se sont avérées fausses par la suite, mais ces diffamations ont eu pour effet de gagner le soutien de l'opinion à une guerre impérialiste cruelle dans laquelle des dizaines de milliers de personnes ont été tuées et un pays entier a été réduit en ruines.
En d'autres termes, les pays impérialistes ont développé un discours élaboré et sophistiqué sur les droits de l'homme pour priver des peuples de leurs droits fondamentaux. Le plus ironique, c'est qu'ils en font autant avec leur propre population. Aux Etats-Unis, par exemple, les niveaux de pauvreté sont en hausse. Des millions de personnes ne savent pas s'ils pourront se nourrir le soir et n'ont aucun espoir de trouver un emploi. Plus de 500 mille de personnes sont sans abri. La discrimination raciale est également très répandue. Avec plus de deux millions de personnes en prison, le taux d'incarcération aux Etats-Unis est le plus élevé au monde, et 34 % des prisonniers sont afro-américains, alors que la communauté noire ne représente que 13 % de la population. De plus, l'impact de la pandémie est aggravé par le racisme. L'espérance de vie aux Etats-Unis a diminué de 18 mois en 2020, voire même de trois ans pour les Afro-Américains et les Latinos, en grande partie à cause de l'échec du gouvernement à ma?triser le COVID-19.
Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, le nombre de décès dus au COVID-19 est d'environ 1 900 pour un million, contre 3 pour un million en Chine. Si la Chine avait marché dans leur sillage, elle aurait eu plus de 2,5 millions de victimes. En réalité, moins de 6 000 personnes sur la partie continentale de la Chine sont mortes du COVID-19. Le droit à la vie n'est-il pas un droit humain fondamental ? Et ne devrions-nous pas dire que la Chine a fait beaucoup mieux pour protéger ce droit ?
Les pays impérialistes ne méritent plus de dominer le débat sur les droits de l'homme et la voix des pays en développement devrait être entendue, notamment l'inclusion du droit au développement national dans la promotion des droits de l'homme au niveau international. Par conséquent, il faut adhérer aux principes de coopération pacifique, de multipolarité et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
L'auteur est co-fondateur de la campagne No Cold War, une organisation basée à Londres.
(Rédactrice : Claire SHENG)