Image : Christine Cayol avec ses amis artistes chinois à Yishu 8
Comment les Fran?ais qui ont des liens étroits avec la Chine regardent ce pays à peine sorti de l'épidémie de Covid-19 ? Lisez le dernier reportage du journaliste du Quotidien du Peuple en ligne à Paris pour conna?tre leurs avis.
Nils Andersson, ancien éditeur suisse
étant l'un des témoins fervents de l'histoire de la seconde moitié du 20e siècle, il porte toujours un regard optimiste sur le futur de la Chine. Il a estimé que la Chine a bien réussi sa lutte contre le Covid-19.
? En s'appuyant sur une autodiscipline et une discipline imposée dans chaque région, dans chaque ville, dans chaque quartier, dans chaque maison. En mobilisant des moyens sanitaires, d'assistance et de contr?le considérables (construction d'h?pitaux, tests systématiques de la population, prise de température, télémédecine), en organisant la subsistance des zones confinées (ravitaillement déposé devant les immeubles, livraison par robots), l'épidémie a pu être circonscrite à la province du Hubei ?, a souligné Nils Andersson.
Florent Mangin, partenaire au Cabinet d'avocat Adamas
Florent Mangin, ex-conseiller financier à l'ambassade de France en Chine et partenaire au Cabinet d'avocat Adamas, estime que ? la Chine et l'Europe sont des partenaires indispensables l'un pour l'autre ?.
Il a notamment indiqué que ? L'essor économique de la Chine provoque immanquablement des frictions avec les pays européens qui considèrent que cela doit impliquer une relation plus équilibrée et permettre une concurrence saine entre les entreprises de tous les pays. Mais l'Europe et la Chine n'ont pas tellement le choix : ils doivent vivre ensemble dans un monde de plus en plus interdépendant, et donc coopérer ?.
La dernière crise sanitaire montre avec évidence la nécessité de la coopération, et Florent Mangin a mentionné d'autres domaines : ? L'environnement, l'énergie, le système financier. ? Selon lui, ? les entreprises ont besoin de s'internationaliser pour être au plus près des poches d'innovation, de l'évolution des comportements, et pour trouver des relais de croissance dans un monde qui est aussi instable et disruptif. Des acteurs comme la Chine et l'Europe sont incontournables l'un pour l'autre ?.
Lyazid Benhami, vice-président de l'AAFCP
Lyazid Benhami est vice-président de l'Association des Amitiés Franco-Chinoises de Paris (AAFCP) et régisseur au Centre des monuments nationaux. Il a réfuté les critiques internationales sur la Chine concernant la gestion de la crise sanitaire en indiquant que ? Dans toute crise, le sentiment de repli national devient plus prégnant et visible. J'ai l'espoir qu'après cette crise sanitaire, les esprits vont se calmer et que tout va revenir dans l'ordre. ?
? Comment peut-on ignorer la Chine dans notre monde ultra-connecté ? ? a-t-il souligné, ? nous vivons dans un village mondial. Il serait dommage de ne pas accepter la main tendue de la Chine pour une coopération durable dans le cadre du gagnant-gagnant. C'est une chance exceptionnelle que la Chine a décidé de s'ouvrir au reste du monde, à laquelle d'ailleurs son isolement a été reproché pendant des décennies par l'Occident ?.
Christine Cayol, fondatrice de Yishu 8
Christine Cayol, philosophe et fondatrice de l'institution artistique franco-chinoise Yishu 8, est engagée dans les échanges culturels et artistiques de deux pays depuis de nombreuses années. Ayant une ma?trise parfaite de la culture chinoise, elle a constaté les liens de plus en plus étroits dans la coopération entre la culture, l'art et les industries, comme son projet en cours avec Guerlain pour créer un parfum sur-mesure pour la ville chinoise historique de Xi'an.
? La confiance entre la Chine et la France existe toujours, et elle est basée sur l'amitié à long terme entre les deux pays. Les Fran?ais qui connaissent la Chine ont toujours exprimé leur désir de renforcer la communication amicale avec le pays, souhaitant que la Chine puisse jouer un r?le plus important dans la communauté internationale ?, a noté Christine Cayol.
(Rédactrice : Claire SHENG)