Tashi, un Népalais chevronné, bénéficie de la croissance économique sino-népalaise
A Shangri-La, célèbre destination touristique dans la province du Yunnan (sud-ouest de la Chine), presque la moitié des hommes tibétains s'appellent "Tashi". Criez "Tashi" dans la rue et une vingtaine de têtes se retournent, parmi lesquels le visage de Tashi Ramasang, un Népalais aux sourcils épais et aux grands yeux. Son physique donne l'impression d'un typique homme chevronné.
Récemment, notre journaliste s'est rendu à Shangri-La, dans la préfecture autonome tibétaine de Dêchên, dans la province du Yunnan, pour découvrir la vie "ruée sur l'or" de Tashi Ramasang qui s'installe déjà à Shangri-La.
Tashi Ramasang, 41 ans, est née à Katmandou, au Népal, en 1979. Il est à moitié tibétain et à moitié lama. Il s'installe depuis 2003 à Shangri-La et gère actuellement deux auberges et deux magasins de marchandises népalaises dans la vielle ville de Dukezong.
à l'age de 19 ans, Tashi Ramasang a emprunté de l'argent à sa mère pour ouvrir un magasin d'audiovisuel à Katmandou. Son activité principale de l'époque était de louer des disques de films indiens de Bollywood et de films américains d'Hollywood. Son petit commerce d'audiovisuel a prospéré, mais le plus important, c'est qu'il a trouvé son amour à l'époque.
A l'étage du magasin de produits vidéo vit une jeune tibétaine qui s'appelle Sonam, qui se rendait souvent au magasin pour louer des disques. "Sa famille faisait partie d'une caravane qui empruntait l'Ancienne route de chevaux et de thé entre Lhassa, en Chine, et Katmandou, au Népal. Plus tard, sa famille s'est installée à Katmandou". Au fil du temps, Tashi Ramasang et Sonam ont développé de l'affection l'un pour l'autre.
Après leur mariage, Tashi Ramasang est venu en Chine pour la première fois avec Sonam. Ils sont allés à Lhassa, Nyingchi et d'autres endroits avant d'arriver à Shangri-La au cours de l'été 2003. "A cette époque, les prairies de Shangri-La étaient recouvertes de petites fleurs colorées, les yaks paissaient tranquillement au pied des montagnes enneigées, et les basses maisons tibétaines étaient dispersées au pied du majestueux monastère de Ganden Sumtseling ......"
La "beauté" de Shangri-La a persuadé Tashi de rester, amoureux de ce paradis terrestre. à cette époque, le tourisme à Shangri-La était déjà en plein développement et les touristes venaient du monde entier. Mais il y avait très peu d'anglophones dans la région, ce qui était pour Tashi une grande opportunité.
"Je parle anglais et tibétain, et j'apprenais le chinois. J'ai donc décidé de travailler avec une agence de voyage pour créer des itinéraires d'excursion à pied (trekking) à Shangri-La." Sous la direction de Tashi, l'agence de voyage, basé à Shangri-La, a pu développer des itinéraires de voyage, tels que le trekking de la montagne des neiges Meili et le trekking sur l'Ancienne route de chevaux et de thé. Ce sont des options riches à la fois en beaux paysages et en culture, ainsi bien recherchées chez les touristes, chinois et étrangers.
Les touristes qui avaient apprécié le charme de Shangri-La lui demandaient toujours : quels sont les produits de spécialité de Shangri-La ? Tashi Ramasang recommandait avec passion des produits artisanaux traditionnels comme la poterie Nyshar et les bols en bois tibétains. "Mais ils ont toujours envie de plus de variétés d'artisanat", poursuit-il.
L'artisanat népalais est connu dans le monde entier pour sa beauté et sa finesse. Ainsi, en 2010, Tashi a pris un bail pour un magasin de 30 mètres carrés dans la vielle ville de Dukezong, à Shangri-La. Baptisé "Himalaya", ce magasin vend des produits artisanaux tibétains et népalais.
"Le Népal et Shangri-La se trouvent tous deux sur la cha?ne de l'Himalaya. Les cultures des deux endroits se ressemblent et, dans un sens, l'artisanat népalais est également l'une des caractéristiques de Shangri-La". Comme prévu, il a apporté du Népal des savons faits main, des produits en bois, de l'art du cuivre, des thangkas ... Ces nouveautés sont désormais mises en rayon, accompagnées d'objets d'artisanat local de Shangri-La.
L'"Himalaya" de Tashi, boutique précurseuse dans la fusion artisanale népalaise et chinoise, est devenue très populaire auprès des touristes. Pourtant, Tashi Ramasang est toujours à la recherche de nouveaux besoins des touristes, par exemple l'hébergement touristique dont ? la condition était peu satisfaisante à Shangri-La ?. ? On recevait pas mal de plaintes ? ajoute-il.
Il a ensuite loué un terrain dans l'ancienne ville de Dukezong pour construire une maison d'h?tes de qualité, dans laquelle les visiteurs peuvent écouter de la musique népalaise, voir de magnifiques thangkas et peintures à l'huile du versant sud de l'Himalaya, et déguster une variété de plats au curry et de pates grillées.
Ces dernières années, la coopération économique et commerciale entre la Chine et le Népal s'est constamment approfondie, et la Chine est devenue le deuxième partenaire commercial du Népal. Tashi Ramasang se donne la mission de montrer au monde les bénéfices du développement économique sino-népalais.
Il y a peu de temps, il a ouvert une nouvelle boutique d'artisanat à Shangri-La. En même temps, il prépare l'ouverture d'une autre auberge. "Actuellement, l'artisanat népalais et les épices de curry sont disponibles partout sur les plates-formes chinoises d'e-commerce ". Pour lui, les affaires d'hébergement sont plus prometteuses que la vente d'artisanats en boutique physique qui montre d'ailleurs un ralentissement de croissance.
Cependant, il est très satisfait de la bijouterie que sa femme Sonam gère à Lhassa, au Tibet. "Le magasin de ma femme fait toujours de bonnes affaires ! Bagues, colliers, coraux et céromel exotiques et caractéristiques du Népal et de la Chine sont particulièrement populaires". Tashi Ramasang déclare : "Maintenant, les Chinois qui ont des moyens, c'est-à-dire les Tibétains, Han, Hui ... sont particulièrement disposés à mieux s'habiller".
(Rédactrice : Claire SHENG)
