La vie d'un conducteur tibétain pendant la Fête du Printemps
En photo : Losan Tsering, d'origine tibétaine, conducteur de train à grande vitesse.
Sur le quai des trains à grande vitesse à Xining au Qinghai, un conducteur de train reste debout face à l'ouest sous un vent gelé. Il salue d'un geste pour accueillir le train à grande vitesse de voyageurs N° 8902 qui ralentit afin d'être stationné au quai.
D'origine tibétaine, ce conducteur agé de 40 ans est issu d'une famille pastorale du comté de Zogang dans la ville de Chamdo au Tibet.
Depuis 1985, les autorités chinoises ont organisé dans les régions centrales de la Chine des classes de collège pour les élèves tibétains. Losan, bénéficiant de cette politique dont l'objectif est d'aider le Tibet, a finit son école primaire à l'age de 15 ans, avant de partir pour Wuhan, dans la province du Hubei, afin détudier au collège, sans frais de scolarité.
C'est à ce moment-là, qu'il a pris le train pour la première fois. Lors du voyage, il a eu le premier rêve de sa vie : être conducteur de train.
En 2003, après avoir été dipl?mé de l'école ferroviaire de Kunming du Yunnan, Losan est devenu personnel à bord du train au service section Qinghai, de la société chinoise de réseau ferroviaire Qinghai-Tibet.
En décembre 2014, le chemin de fer alimenté d'électricité entre la ville de Lanzhou (capitale de la province du Gansu) et la ville d'Urumqi (capitale de la région autonome ouighour du Xinjiang) a été mis en service. Le plateau Qinghai-Tibet est entré dans l'ère du train à grande vitesse.
En 2017, Losan a réussi les épreuves écrites et de manoeuvre pour être conducteur de train à grande vitesse, devenant ainsi l'unique conducteur tibétain d'origine de zone pastorale.
“Au moment où je venais de commencer à travailler, j'ai suivi mon ma?tre Zhang Yimin pour conduire les trains à combustion interne. A l'époque, nous nous trouvions coincés dans un tout petit espace où le bruit et lodeur du moteur à mazout nous aga?aient beaucoup. En 2015, j'ai commencé à conduire le train électrique dans lequel nous profitions d'un espace large, des micro-ondes et des toilettes. Maintenant, une heure et quarante minutes suffisent pour arriver à Lanzhou à bord d'un train à grande vitesse. En devenant conducteur de train à grande vitesse, je touche désormais un salaire plus élevé et peux financer la construction d'une nouvelle maison pour mes parents. Quant à moi, j'ai acheté un nouvel appartement et je voudrais acheter une voiture, une fois que j'aurai obtenu le permis de conduire.”
Actuellement, avec 13 ans d'expérience de conduite de trains (dont 7 modèles différents), plus de 700 milles kilomètres parcourus en sécurité, Losan est devenu un exemple à suivre pour ses collègues. Les gens de sa ville natale sont également très fiers de lui.
(Rédactrice : Estelle ZHAO)
