La danse folklorique tibétaine enregistre la beauté du monde sous forme d'expression artistique. On tambourine, on chante, on danse, on chante, on avance et on recule, on se tortille le cou et on frappe le sol avec une longue tresse en même temps. C'est la danse Cho de Dopozhang (多頗章卓舞), l'une des nombreuses cultures et arts tibétains typiques.
Nyima Ngodrup, 55 ans, est l'héritier de la danse Cho de Dopozhang dans le district de Nêdong de la ville de Shannan, et est également danseur principal. Nyima Ngodrup apprend cette danse traditionnelle depuis l'age de 20 ans. Il apprend à la pratiquer depuis 35 ans, ce qui fait de cette danse une partie inséparable de sa vie.
L'héritage de la culture tibétaine repose essentiellement sur l'enseignement oral. La danse Cho de Dopozhang est populaire depuis plus de 1300 ans, mais avec 18 chapitres à l'origine et 16 chapitres retrouvés à ce jour. Nyima Ngodrup a hérité de la carrière de danseur de son père. Comme il n'y avait pas de dossier littéraire précis, son père a perdu les 15e et 16e chapitres lorsqu'il lui a transmis. Il a passé trois ans à récupérer le contenu manquant. Au cours des trois dernières années, Nyima Ngodrup a rendu visite à tous les villageois du canton de Dopozhang et a retrouvé deux personnes agées qui avaient autrefois exécuté la danse. Nyima Ngodrup leur a parlé pas moins de dix fois de la danse traditionnelle et leur a montré leurs postures de danse pour réveiller leurs souvenirs. Il a mesuré Lhassa à pied en cherchant des traces avant de retrouver les chapitres manquants.
En regardant la danse en plein spectacle devant les gens, Nyima Ngodrup s'est senti rajeuni.
Afin de mieux faire conna?tre la culture de la danse Cho de Dopozhang, Nyima Ngodrup a réalisé un tableau d'affichage expliquant le développement et la signification spécifique de chaque aria, ainsi qu'une colonne détaillée des mouvements du corps et du rythme des pas de danse. Entre-temps, il organisait souvent des répétitions de danse et des discussions sur les problèmes techniques de la danse dans les loisirs ruraux. Il explique également aux enfants l'histoire et l'habillement de la danse Cho de Dopozhang en leur enseignant quelques mouvements de danse simples et en leur donnant l'occasion de découvrir l'art et la culture traditionnels.
L'année dernière, Nyima Ngodrup a conduit 10 danseurs exceptionnels à participer au 7e Festival international du patrimoine culturel immatériel de Chengdu au nom du Tibet, démontrant au monde entier le charme de la culture et de l'art de la danse Cho de Dopozhang sur une scène internationale.
(Rédactrice : Claire SHENG)