Ouluo Buqiong est né dans une famille pauvre de serfs émancipés du village de Tarong (Nyêmo, Lhassa). Durant son service militaire, il a participé à l'enquête sur une série d’affaires de contrebande. Il s’est rendu au camp de l'Everest à 6 500 mètres d'altitude tout en protégeant de sa vie la flamme olympique. Peu importe les difficultés omniprésentes durant sa carrière, il adhère toujours à la nature et à l'initialité d'un véritable soldat.
En 1959, Ouluo Buqiong est né à l'automne suivant la déclaration de la réforme démocratique au Tibet. C’est en cette année que sa famille, qui n’avait jusque là que des ancêtres serfs, s’est procuré pour la première fois sa propre maison, et s’est vue octroyé des terres et du bétail. Le 10 mars 1959, un groupe armé tibétain a provoqué une rébellion. Après leur échec, des dizaines de rebelles ont fui le comté de Nyêmo, et ont ravagé tout ce qui se trouvait sur leur passage. ? Lorsque les rebelles sont entrés dans le village, ils ont ordonné aux habitants de leur donner de la nourriture. Ils s’en servaient non seulement pour se nourrir, mais aussi pour nourrir les chevaux. Qui plus est, ils nous battaient en permanence ?, a raconté la mère de Ouluo Buqiong.
Par la suite, l'Armée populaire de Libération est entrée dans le village. Malgré le froid au Tibet au début du printemps, les soldats n’ont pas dormi chez les locaux, mais dans les étables. Ils considéraient les habitants comme des parents, et ont apporté des médicaments et des vêtements aux personnes blessées. ? Si un jour je pouvais devenir un soldat de l'Armée populaire de Libération, ce serait merveilleux ?, a déclaré Ouluo Buqiong, dont le désir fort a été inspiré par l'histoire racontée par sa mère.
En décembre 1975, il s'est finalement engagé dans l'armée. Tous les jours après l'entra?nement, il lisait les journaux et avait pris l’habitude de pratiquer la ba?onnette et de marcher 3 kilomètres dans la nuit. Lors d’un concours d’arts martiaux organisé par la police armée tibétaine en 1978, Ouluo Buqiong s’est frayé un passage et a finalement remporté le championnat grace à son célèbre geste d’assassinat. En 1981, devenu directeur adjoint du poste de police de la nouvelle frontière de Nyala Muli, il a su résoudre une grande affaire de contrebande au port de Zhangmu lors d'une inspection de routine dans l'exercice de ses fonctions.
Le 30 avril 2008, en pleine chute de neige, Ouluo Buqiong conduisait un groupe d'officiers et de soldats en direction du camp de l'Everest à 6 500 mètres d'altitude. Pendant ce temps, le test de la vie et de la mort a eu lieu tous les jours. Même lorsque l’on se reposait dans la nuit, les bruits produits par la glace sous leurs corps s’entendaient clairement. Ouluo Buqiong, alors chef militaire du corps de défense de la frontière, devait s’engager entièrement dans cette mission de protection de la flamme olympique au sommet de l'Everest et toujours aller de l’avant.
(Rédactrice : Claire SHENG)