En réponse aux actions erronées des Etats-Unis, la Chine a décidé d'imposer des restrictions de visa aux Américains ayant des comportements choquants sur les questions liées au Tibet, a déclaré mercredi Zhao Lijian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
M. Zhao a tenu ces propos lors d'une conférence de presse quotidienne, alors qu'il répondait à la récente annonce de Mike Pompeo, secrétaire d'Etat américain, concernant les restrictions de visa imposées au gouvernement et à certains responsables chinois en vertu de la Loi sur l'accès réciproque au Tibet de 2018.
"Nous exhortons la partie américaine à cesser immédiatement de s'ingérer dans les affaires intérieures de la Chine en utilisant le Tibet comme prétexte et à s'abstenir d'aller plus loin sur cette voie erronée, au risque de nuire davantage aux relations sino-américaines, ainsi qu'aux échanges et à la coopération entre les deux pays", a déclaré M. Zhao.
Les affaires tibétaines ont purement trait aux affaires intérieures de la Chine et ne souffrent aucune ingérence étrangère, a indiqué M. Zhao.
Selon lui, la Chine poursuit une politique d'ouverture, et le Tibet est ouvert à tous, sans aucune restriction d'entrée pour les étrangers. Le Tibet accueille chaque année un grand nombre de voyageurs étrangers et de visiteurs de divers secteurs, a-t-il ajouté.
D'après des données incomplètes, quelque 176.000 étrangers se sont rendus au Tibet pour des visites officielles, touristiques et d'affaires entre 2015 et 2018, dont environ 175.000 touristes, 500 diplomates et 343 journalistes. L'année dernière, le nombre de visiteurs chinois et étrangers au Tibet a dépassé 40 millions, a précisé M. Zhao.
"Je tiens à souligner que, compte tenu des conditions géographiques et climatiques particulières de cette région, il est tout à fait nécessaire et incontestable que le gouvernement prenne certaines mesures légales pour gérer et protéger les ressortissants étrangers au Tibet", a déclaré M. Zhao.
La Chine invite davantage de ressortissants étrangers à visiter, à voyager et à faire des affaires au Tibet, et cette politique ne changera pas, a indiqué M. Zhao. "Cependant, ils doivent respecter les lois et règlements chinois et suivre les procédures nécessaires", a-t-il réaffirmé.
(Rédactrice : Lucie ZHOU)