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Le discours prononcé mercredi par le vice-président chinois Wang Qishan lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, a été chaleureusement accueilli.

M. Wang a appelé les pays à travailler ensemble à l'ère de la quatrième révolution industrielle dans la perspective de créer un avenir meilleur pour toute l'humanité. L’événement était présidé par Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du Forum économique mondial.

Le vice-président chinois a également appelé à des efforts pour défendre le multilatéralisme et à construire conjointement un système de règles pour le secteur technologique ainsi qu'un nouveau cadre de coopération internationale basé sur la paix, la sécurité, la démocratie, la transparence, l'inclusivité et le bénéfice mutuel afin que toutes les personnes puissent bénéficier de l'innovation technologique.

M. Wang a indiqué qu'il était crucial de respecter la souveraineté nationale des nations, de s'abstenir de chercher à atteindre une hégémonie technologique et de ne pas s'immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays.

Il a aussi appelé à tenir compte de manière équilibrée des intérêts de tous les pays, en particulier des marchés émergents et des pays en développement. ? Il ne faut pas demander au monde entier de se préoccuper uniquement des problèmes de sécurité - et de se conformer uniquement aux normes - des pays développés ou des nations individuelles ?, a déclaré M. Wang.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hua Chunying, a affirmé jeudi à Beijing que la Chine soutenait fermement, défendait et poursuivait le multilatéralisme.

Le pays continuera de travailler avec la communauté internationale pour défendre une vision de la gouvernance mondiale fondée sur la consultation, la coopération et des avantages pour tous. La Chine soutient le multilatéralisme fondé sur des règles ainsi que la construction d'une économie mondiale ouverte et d’une communauté de destin pour l'humanité, a déclaré Mme Hua.

L’initiative de ? La Ceinture et la Route ? a apporté des avantages concrets aux pays riverains du projet, a-t-elle affirmé, ajoutant que sa construction contribuera davantage à la promotion de la coopération mondiale et du développement commun.

Peter Wilkinson, vice-président chargé de la réglementation et des affaires publiques au sein de la Manulife Financial Corp, au Canada, a déclaré : ? J’ai trouvé le discours du vice-président Wang Qishan très intéressant. C'était un véritable mélange d'histoire, de philosophie, d'économie et de compréhension géopolitique ?.

Il a décrit M. Wang comme ayant ? une grande confiance dans l'avenir de l'économie chinoise ?, et a ajouté qu’il était clair que ? la Chine veut faire partie de la communauté mondiale ?.

Plus de 3000 dirigeants d’entreprises et de gouvernements assistent au Forum de cette année, organisé du 22 au 25 janvier sur le thème ? Mondialisation 4.0 : Fa?onner une architecture mondiale à l’ère de la quatrième révolution industrielle ?.

Emily Carter, doyenne de la faculté d'ingénierie et de sciences appliquées à l'Université de Princeton, s'est dite heureuse d'apprendre que M. Wang, comme beaucoup de gens aux Etats-Unis, reconna?t que la Chine et les Etats-Unis sont étroitement liés. ? Et je pense que c'est une bonne chose ?, a-t-elle déclaré à propos des relations bilatérales. ? Les échanges entre les deux pays, tant en termes de biens que de personnes, sont bénéfiques pour les deux c?tés ?.

Mme Carter a ajouté qu'elle avait formé et éduqué de nombreux étudiants chinois. ? C’est quelque chose dont je suis très fière ?.
Charles-Edouard Bouee, PDG global du cabinet de conseil Roland Berger, a déclaré : ? Je suis d’accord avec le vice-président sur le fait que la mondialisation est une tendance que l’on ne peut stopper et que c’est la seule voie à suivre, même si ce n’est pas une voie facile à emprunter ?.

Faisant écho au discours de M. Wang sur la mondialisation, M. Bouee a noté que la Chine accordait davantage d’attention à la poursuite de son ouverture et à sa participation dans la gouvernance mondiale. ? La Chine est plus disposée à résoudre les différends par le biais de mécanismes de consultation multilatéraux acceptés au niveau international ?.

Nicolas Barre, rédacteur en chef du journal fran?ais Les Echos, a souligné que M. Wang ? avait projeté une image de grande confiance quant à la direction que prend le pays à long terme, à une période où les gens parlent et se préparent à de prochaines crises ?.

? Il était intéressant de l’entendre expliquer que les crises ne sont pas nécessairement des tragédies, mais pourraient être des opportunités ?, a-t-il ajouté. ? Pour cette raison, il était intéressant d'avoir un autre point de vue, plus optimiste que ce que nous entendons ailleurs ?.

(Rédactrice: Claire SHENG)