Les gardiens et les bébés antilopes tibétaines à Hoh Xil
En photo : des bébés antilopes tibétaines à la station de protection de Sonam Dargye.
à 4 479 mètres d'altitude, un groupe de bébés antilopes tibétaines vivent depuis cinq mois. Ils sont nourris par du lait de vache dans leur “crèche” - la station de conservation de Sonam Dargye, dans la réserve naturelle de Hoh Xil.
La “crèche” de 550 mu (36,67 hectares) est divisée en trois zones cl?turées, avec quatre antilopes tibétaines dans la grande cl?ture, trois antilopes tibétaines et une chèvre noire dans la petite cl?ture, et une grande zone libre à l'extérieur de la cl?ture pour que les jeunes antilopes s'adaptent à l'environnement des paturages.
Le lac Zhuonai, situé dans l'arrière-pays de Hoh Xil, est connu comme la "grande salle d'accouchement" de l'antilope du Tibet. De mai à juillet de chaque année, l'animal va courir des milliers de kilomètres jusqu'ici de la région de Sanjiangyuan au Qinghai, du mont Altyn-Tagh au Xinjing, de la prairie de Changtang au Tibet et d'autres endroits pour la reproduction. Lors de leur migration de retour, les petites antilopes peuvent être séparées de leurs parents ou blessées en évitant les prédateurs. Cette année, huit petites antilopes tibétaines secourues par les membres de la patrouille sont devenues les nouvelles élèves "dans le jardin d'enfants".
En photo : Tsesogyal et les jeunes antilopes tibétaines sauvées.
"Ce bébé antilope a été sauvé d'un accident de voiture en juillet de cette année. Il était déjà mourant quand je suis arrivé sur le lieu, avec ses os exposés". Tsesogyal, un membre du personnel de la station de conservation, a montré du doigt une antilope tibétaine agée de cinq mois et a déclaré : "Heureusement, des bénévoles de la station de conservation ont opéré sur elle, et il a fallu deux jours et deux nuits pour finalement la sauver".
Maintenant, en plus de la grande patrouille mensuelle dans les montagnes, Tsesogyal est également chargé de nourrir les jeunes antilopes tibétaines, de nettoyer leurs niches et de contr?ler leur santé. Les gardiens comme lui, le "papa polyvalent" des antilopes tibétaines, comptent 13 personnes dans la station de conservation.
Chaque matin, les "papas" préparent le petit déjeuner pour les "petits". Quand les agneaux ne mangeaient pas, Tsesogyal était si inquiet qu'il ne pouvait pas dormir la nuit. "Plus tard, nous les prenions dans nos bras et les nourrissions avec notre bouche, pour qu'ils puissent manger et ne pas s'étouffer."
En photo : Tsesogyal et une jeune antilope tibétaine sauvée.
A l'heure actuelle, les huit jeunes antilopes tibétaines ont cinq mois, et à l'age de deux ans, elles suivront une formation de ré-ensauvagement dans la zone de libre parcours, en réduisant progressivement les rencontres avec les gardiens, pour finalement retourner à la nature.
"Je ne peux pas vous dire à quel point je suis triste chaque année lorsqu'elles sont libérées, surtout lorsqu'elles se retournent pour nous regarder." Malgré la tristesse profonde, Tsesogyal s'est également dit : "Quand les enfants grandissent, les parents finiront par les voir partir un jour".
"Le jardin a été créé pour les protéger, non pas pour les garder ici. Le but final est de les rendre à la nature, là où elles appartiennent". Selon Tsesogyal, la mission du jardin est la protection et la libération.
"Dans le passé, il était peu probable de voir des antilopes tibétaines le long de la route nationale 109 sur l'autoroute Qinghai-Tibet. Mais après la conservation des générations de la population à Hoh Xil, maintenant, on les voit souvent chercher de la nourriture et courir le long de la route". Tsesogyal est pleine de satisfaction.
Jusqu'à présent, la station de conservation de Sonam Dargye a sauvé plus de 300 antilopes tibétaines. La population d'antilopes tibétaines est passée de moins de 20 000 dans les années 1980 à plus de 70 000.
(Rédactrice : Claire SHENG)
