Ma première rencontre avec la zone humide de Lhalu était en septembre 2000. J'étais au Tibet pour un travail que j'ai obtenu après avoir eu mon dipl?me. Un de mes collègues m'a alors invité à prendre des photos du marécage de Lhalu. C'était la première fois que je suis allé dans sa zone centrale. Pendant cette visite, j'ai connu son autre nom ? le poumon de Lhassa ?.
Je me souviens qu'à cette époque, les vaches y paissaient tranquillement et la plupart des zones étaient accessibles. C'était une expérience exceptionnelle, on s'allongeait sur les herbes demi-sèches et admirait le ciel bleu et le Palais du Potala.
Plus tard, pour mieux protéger les terres humides de Lhalu, des enclos ont été dressés autour. Et je ne m'y suis pas rendu pendant 20 ans pour des raisons personnelles.
Des rapports et photos diffusés ces 20 ans montrent que la zone humide de Lhalu a été bien protégée, ce qui cependant ne me disait rien parce qu'elle avait toujours l'apparence d'il y a 20 ans dans mon esprit. C'est seulement après une visite réelle que je me suis finalement rendu compte qu'elle ne l'est plus.
Des mares d'eau se trouvent ici et là. Des oiseaux migrateurs s'amusent dans l'eau et se dirigent l'un après l'autre vers la rive une fois que les éleveurs leur amènent des grains de blé. Il y a des oies à tête barrée, des crécerelles, des Tadorne casarcas, etc.
D'une superficie de 12,2 kilomètres carrées, les terres humides de Lhalu sont à 95% couvertes des prairies de marais. Il s'agit de la plus grande zone humide urbaine en Chine et de l'habitat de plus de 5 000 oiseaux couvrant plus de 20 espèces pendant toute l'année.
Son climat doux et humide et ses herbes aquatiques luxuriantes attirent chaque année un grand nombre d'oiseaux sauvages pour y passer l'hiver, notamment les grues à cou noir, les Tadorne casarcas, les oies à tête barrée, les Huppes facinées et les alouettes. Selon les données du Bureau de gestion de la zone humide de Lhalu, la quantité d'oiseaux migrateurs est en mesure de dépasser 15 000 à l'heure actuelle et elle augmente d'année en année.
(Rédactrice : Claire SHENG)