La protection écologique bénéficie aux habitants locaux du fleuve Lancang
Le 3 mars est la Journée mondiale de la vie sauvage. A la source de la rivière Lancang (amont du Mékong), les bergers qui y vivent ont pu constater combien la protection de l'écologie locale est bénéfique à long terme.
"Ces dernières années, il y a de plus en plus d'animaux sauvages autour de notre village, les léopards des neiges et les ours bruns qui se baladent aux environs ne sont plus aussi rares qu'auparavant. Le bétail de notre famille subira (dans une certaine mesure) des pertes, nous ne leur ferons pas de mal quoi qu'il arrive", a déclaré M. Gatrza, un des habitants locaux.
Gatrza, habitant du village de Niandu, dans le comté de Zadoi, dans la préfecture autonome tibétaine de Yushu, dans la province du Qinghai, a aujourd'hui 47 ans. L'endroit où il vit est la source de la rivière Lancang, un fleuve international. En 2015, Gatrza est devenu gardien écologique dans le parc de la rivière Lancang du parc national de Sanjiangyuan.
M. Gatrza déclare qu'il peut tirer 1 800 yuans (233 euros) par mois de son travail. Les principales responsabilités quotidiennes, outre le paturage, sont les patrouilles en montagne et le ramassage de déchets.
"à la fin d'une année normale, le revenu total de la famille peut dépasser les 80 000 yuans (10 000 euros). En dehors du revenu provenant de la cueillette de champignons chenilles, les salaires et les diverses subventions à mon travail de protection écologique constituent la majorité des revenus. Je protège la région que j'appelle " chez moi " et je suis payé. C'est bien. En outre, je suis guide touristique à temps partiel." déclare M. Gatrza.
Luo Jun, secrétaire de la branche du Parti du village de Niandu, nous présente que la coopérative, dont les bergers constituent l'essentiel du fonctionnement, a re?u 302 groupes d'exploration naturelle provenant de 98 pays et régions du monde en fournissant des services de guide, d'hébergement et autres. Les services qu'ils ont rendu aux amateurs d'observation de la nature leur ont rapporté un revenu économique direct de plus d'un million de rmb (130 000 euros).
"J'aspire à ce que les animaux sauvages, respirent le même air, boivent la même eau et vivent dans la même liberté que nous. La protection est un mot nouveau dans les nouvelles de ces dernières années, alors que l'idée qu'elle représente est ancienne dans la tradition tibétaine, puisque nous croyons que tous les êtres vivants sont égaux. " M. Gatrza poursuit.
(Rédactrice : Claire SHENG)
