(Carl Court/Pool/Xinhua)
Le Japon a commémoré samedi le 75e anniversaire de sa reddition pendant la Seconde Guerre mondiale. à cette occasion, l'empereur Naruhito a exprimé lors d'une cérémonie annuelle de deuil à Tokyo son "profond remords" au sujet des actes de guerre commis par le Japon.
L'empereur et l'impératrice, le Premier ministre japonais Shinzo Abe et un nombre limité de personnes ont assisté à la cérémonie qui s'est déroulée en effectif réduit en raison de l'épidémie de COVID-19.
Naruhito, le premier empereur du pays né après la guerre, a exprimé "de profonds remords" comme il l'avait fait l'année dernière, lors d'une rare apparition publique avec son épouse l'impératrice Masako.
"En observant en arrière la longue période de paix d'après-guerre, en réfléchissant à notre passé et en gardant à l'esprit le sentiment de profonds remords, j'espère sincèrement que les ravages de la guerre ne se reproduiront jamais", a déclaré l'empereur Naruhito dans son discours au mémorial annuel.
"Nous n'oublierons jamais que la paix et la prospérité dont nous jouissons aujourd'hui reposent sur les sacrifices ultimes des morts de la guerre", a déclaré M. Abe dans son discours, jurant de ne pas répéter la tragédie de la guerre.
M. Abe, désireux de réviser la Constitution pacifiste d'après-guerre, n'a pas évoqué l'agression perpétrée par le Japon pendant la guerre.
La cérémonie s'est tenue à l'arène Nippon Budokan, en présence d'environ 540 personnes, soit moins d'un dixième du nombre de participants de 2019, et le nombre le plus bas jamais enregistré depuis que le gouvernement a commencé à organiser cet événement en 1963, selon le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales.
Les membres du cabinet de M. Abe ont visité samedi le sanctuaire de Yasukuni, symbole du militarisme passé du Japon, tandis que M. Abe lui-même a fait une offrande rituelle.
Le sanctuaire shinto?ste Yasukuni a été construit en 1869 pour rendre hommage aux Japonais "ayant donné leur vie au nom de l'empereur du Japon". Les ames de plus de deux millions de soldats japonais morts de 1868 à 1951 y sont déifiées. Parmi elles sont honorés 14 criminels de guerre condamnés de classe A.
(Rédactrice : Claire SHENG)