A Wuhan, le consulat de France reste ouvert malgré l'épidémie
Olivier Guyonvarch, consul général de France à Wuhan
Alors que la plupart des autres diplomates de Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine) et épicentre de l'épidémie de pneumonie à nouveau coronavirus, ont quitté la ville après l'apparition de la maladie, Olivier Guyonvarch, consul général de France à Wuhan, a décidé de rester sur place avec ses collègues. Son consulat est le seul de la ville qui soit resté ouvert.
? Nos amis sont confrontés à des difficultés. Nous voulons rester et continuer ?, a déclaré M. Guyonvarch. ? Nous étions le premier consulat à Wuhan, et il y a beaucoup de coopération profonde entre la France et Wuhan. Et pour nous, fermer le consulat n'était pas une option ?.
Habituellement, environ 40 personnes travaillent au consulat de France, ouvert en 1998. Aujourd'hui, a-t-il indiqué, quatre employés du consulat se sont portés volontaires pour continuer à travailler en gardant le contact avec les Fran?ais vivant à Wuhan et en s'occupant des relations entre la France et la province du Hubei.
Certains membres du personnel fran?ais, qui avaient quitté la ville pour prendre des congés avant que Wuhan soit isolée, de même que certains membres du personnel chinois, n'ont pas pu rentrer en raison des restrictions de circulation, a-t-il indiqué. ? Nous sommes donc encore très occupés ?, a déclaré le consul, ajoutant toutefois que ? des services du consulat tels que les sections culturelle et éducative ont cessé leurs activités ?.
Wuhan est la ville du centre de la Chine dont les liens avec la France sont les plus étroits, et habituellement, plus de 500 Fran?ais y vivent. Mais après que la ville a été isolée, le consulat a aidé à organiser trois vols qui ont ramené plus de 200 Fran?ais et membres de leur famille en France, a-t-il précisé.
Olivier Guyonvarch, consul général de France à Wuhan
? Au nom du gouvernement fran?ais et en mon nom propre, je voudrais exprimer ma solidarité avec les habitants de Wuhan et du Hubei ?, a dit M. Guyonvarch. ? Il y a deux raisons principales pour lesquelles nous restons ouverts à Wuhan : la première, aider les Fran?ais qui ont besoin d'une assistance. La seconde, témoigner notre solidarité avec la population et avec le gouvernement locaux ?.
Il estime que le gouvernement chinois a pris des mesures très énergiques pour lutter contre la maladie, et dit espérer qu'elles atteindront leur objectif.
Selon le consul, ses collègues et lui ont suivi les réglementations et les conseils du gouvernement local pour le contr?le et la prévention de la maladie, comme réduire les déplacements dans la ville. Il a également dit avoir découvert que des produits de première nécessité comme la nourriture et l'eau étaient disponibles.
? Je voudrais vraiment exprimer mon soutien au personnel médical de Wuhan. Ce sont des héros et des combattants de première ligne contre la maladie ?, a-t-il déclaré, indiquant que le gouvernement fran?ais a fourni des matériaux de protection tels que des masques à Wuhan.
M. Guyonvarch a également souligné que de nombreuses autres personnes à Wuhan, comme les nettoyeurs de rue et ceux qui travaillent sur les marchés pour vendre des produits alimentaires, méritent également de la gratitude pour ce qu'ils font, notant qu'? ils courent des risques car ils sont en contact avec de nombreuses personnes pendant la journée. Eux aussi sont très, très courageux. Alors tout le monde essaie de faire de son mieux pour lutter contre la maladie ?.
Il s'est aussi dit certain que, malgré les difficultés qu'elle rencontre aujourd'hui, Wuhan finira par se remettre.
? Au cours de sa longue histoire, Wuhan a fait face à de nombreuses difficultés. Cette fois, je pense que nous pouvons être confiants dans la force et la résilience des habitants de Wuhan pour traverser cette période très difficile ?, a-t-il déclaré.
? Nous espérons que Wuhan se rétablira aussi rapidement que possible. Nous resterons avec Wuhan pour aider la ville et aider les gens à aller de mieux en mieux grace à la coopération avec des amis ?, a conclu le consul général de France.
(Rédactrice : Claire SHENG)
