Des hommes d'affaires népalais achètent des marchandises sur le marché frontalier de Yasma.
Au pied de l'Himalaya, l'hiver long et froid bloque les intéractions entre les habitants. Au fur et à mesure que le soleil passe au zénith du tropique du Cancer, la température augmente et la neige se fond dans la rivière Yarlung Tsangpo. Ainsi, les cols de montagne s'ouvrent, devenant les premiers canaux commerciaux.
Il y a 2 000 ans déjà, le sel original du lac Zabuye, situé dans les comtés de Zhongba et de Saga, était un bon produit à vendre en Asie du Sud. Lorsque l'herbe verte pousse sur le plateau et le bétail marche sur le flanc des collines, un groupe de commer?ants se précipitent sur le cheval, transportent de loin nourriture et bijoux et traversent les obstacles naturels de l'Himalaya, avant d’arriver à des lieux commerciaux fixes pour échanger des nécessités de la vie.
Le marché commercial frontalier actuel de Yasma, qui se trouve dans le canton de Holba, comté de Zhongba, est également un site important pour les échanges commerciaux. Au mois d'ao?t, le commerce frontalier saisonnier de cette année a lieu, avec plus de 40 tentes sur les prairies plates.
En tant que chef de l'activité de commerce frontalier et directeur du comité du village de Niekang (Payang), Cijie a déclaré : ? Mon grand-père a participé à des activités commerciales ici quand il était jeune, et cela l’a profondément marqué à l’esprit. A la fin de la dynastie des Qing et au début de la République de Chine, les puissances occidentales ont envahi des pays d'Asie du Sud, la Chine en étant victime. Le commerce entre Zhongba et l'Asie du Sud a été interrompu pour un moment. ?
Voir à nouveau la scène animée du commerce frontalier était un souhait que le grand-mère de Cijie n'a pas réalisé de son vivant. Aujourd'hui, ce souhait a été exaucé par la génération de Cijie. Cependant, le transport par caravane que les ancêtres utilisaient depuis des générations a déjà été transformé en transport par camion, et le commerce de sel et de chevaux a également été remplacé par d'autres choses.
Cette fois, la coopérative de tapis tibétains du village de Niekang a apporté des objets artisanaux d'une valeur de 400 000 yuans (environ 51 000 euros). Cijie a déclaré : ? En plus de tapis tibétains, nous avons aussi apporté du beurre, des nouilles instantanées, du détergent, des machines pour fabriquer le beurre, du thé en brique, etc. ?
? Au cours des dernières années, le volume des échanges sur le marché du commerce frontalier est devenu de plus en plus important. Dans la prochaine étape, je veux profiter de l'occasion de faire du commerce frontalier pour amener les coopératives à fabriquer certains produits plus distinctifs, afin de rendre le commerce frontalier plus attractif et plus fort. ?
Non loin du stand de Cijie, Tashi, un homme d'affaires népalais, est en train de faire une contre-offre avec la petite fille appelée Ram. Cette année est la huitième année que Tashi se rend sur le marché du commerce frontalier de Yasma.
? Les Chinois sont très amicaux et nous avons un grand volume d'échanges avec eux. Les cadres locaux nous ont fourni beaucoup de commodité, afin que tous les aspects des affaires ici soient garantis ?, a déclaré Tshi, qui donne un coup de pouce à Ram.
Ram est venue avec son père. Ils ont apporté plus de 200 000 yuans (environ 25 000 euros) de marchandises. Au cinquième jour de l'ouverture de leur magasin, ils ont déjà réalisé 40 000 yuans (environ 5 000 euros) de recettes. En pleine période de vacances, Ram s'est rendue dans la montagne pour aider son père. Elle parle anglais et un peu de népalais, ce qui est très utile pour les affaires de son papa.
Ram nous a déclaré : ? Maintenant, notre commerce nous rapporte près de six ou sept mille yuans par jour, presque suffisants pour payer mes frais de scolarité pour un an. ?
En seulement 15 jours, le volume total des importations et des exportations du marché frontalier du Yasma a atteint 38,4755 millions de yuans (environ 5 millions d'euros), soit une augmentation annuelle de 20,1523 millions de yuans (envoron 2,5 millions d'euros).
(Rédactrice : Claire SHENG)