Les incidents à Hong Kong n'ont rien à voir avec la liberté d'expression
Hua Chunying, porte-parole du ministère et directeur général de son département de l'information.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré mardi que les incidents d'une rare violence survenus dans la région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong au cours du week-end n'avaient rien à voir avec la liberté d'expression ou de réunion, mais étaient des actes illégaux qui remettaient les acquis du principe ? un pays, deux systèmes ?.
Hua Chunying, porte-parole du ministère et directeur général de son département de l'information, a fait cette remarque un jour après que le département d'Etat américain se soit inquiété des récentes manifestations à Hong Kong et a exhorté le gouvernement de la RAS à respecter la liberté d’expression et de réunion des citoyens.
Lors de la conférence de presse quotidienne du ministère à Beijing, Mme Hua a souligné que les actes illégaux commis à Hong Kong avaient porté atteinte à l'Etat de droit dans la ville et enfreint la loi fondamentale de la RAS ainsi que d'autres lois locales.
Elle a déclaré que le gouvernement central soutenait le gouvernement de la RAS dans la mise en ?uvre d'une gouvernance basée sur la loi ainsi que la police pour que les criminels soient traduits en justice conformément aux législations garantissant la loi et l'ordre à Hong Kong.
Mme Hua a remarqué que des personnes des différents pans de la société de Hong Kong se sont rassemblées pacifiquement pour dénoncer les actes de violence. Le gouvernement central estime que la plupart des habitants de Hong Kong ont une compréhension claire de la nature et des dangers que les manifestants radicaux présentent pour la communauté par leurs actes violents et illégaux.
Elle a réitéré que la RAS faisait partie de la Chine et que le pays s'opposait fermement à toute intervention étrangère dans les affaires de la RAS, faisant référence à de fausses déclarations de pays étrangers et à une prétendue manipulation secrète derrière les récentes manifestations de la ville émanant des Etats-Unis.
Dimanche, Hong Kong a été témoin de violents incidents dans deux lieux distincts à la suite d'une manifestation pacifique contre les amendements à la Loi sur l'extradition, actuellement suspendus. Des manifestants radicaux ont assiégé le Bureau de liaison du gouvernement populaire central dans la RAS de Hong Kong. Ils ont défiguré l'emblème national à l'entrée et écrit des graffitis offensifs sur le mur extérieur.
Plus tard dans la nuit, un groupe d'hommes a attaqué sans discrimination des manifestants, des journalistes et des passants à Yuen Long, une zone densément peuplée située au nord-ouest des Nouveaux Territoires, faisant 45 blessés. Au moins six personnes ont été arrêtées.
Mardi également, un porte-parole du Bureau du commissaire du ministère de la RAS a exprimé sa ferme opposition à de ? fausses remarques ?, appelant les Etats-Unis à cesser immédiatement d'envoyer des signaux erronés concernant des actes violents et illégaux à Hong Kong.
Le porte-parole a noté qu'il était largement reconnu que le principe ? un pays, deux systèmes ? avait été fidèlement appliqué depuis le retour de Hong Kong, et que les Hongkongais jouissaient de libertés et de droits démocratiques d'une ampleur sans précédent, conformément à la loi. L'accusation américaine ? d'érosion de l'autonomie de Hong Kong ? est une tentative de diffamation biaisée et sans fondement, motivée politiquement, a affirmé le porte-parole.
(Rédactrice : Claire SHENG)
