Près de 80 ans après le Massacre de Nanjing (Nankin), l'un des moments les plus sombres de l'histoire humaine, les documents sur les atrocités commises lors de ce massacre ont été inscrits au registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO vendredi.
Ceci est une décision importante de l'institution scientifique et culturelle des Nations Unies, car elle contribuera à préserver un épisode crucial de la mémoire humaine et réfutera les mensonges de l'extrême-droite japonaise.
Notant que cette décision représente une reconnaissance mondiale du massacre, Zhu Chengshan, le conservateur du Mémorial du massacre de Nanjing, a déclaré : "A partir de maintenant, tout acte de déni [du massacre] sera futile".
Pendant de nombreuses années, certains conservateurs et nationalistes japonais ont nié les atrocités et raconté des absurdités sur le massacre. Même maintenant, le gouvernement japonais préfère encore le terme d'"incident" à celui de "massacre" lorsqu'il évoque les crimes indicibles de l'armée japonaise à Nanjing, qui était la capitale de la Chine à l'époque.
Samedi, après l'annonce de l'inscription, le ministère japonais des Affaires étrangères a accusé l'UNESCO d'être injuste et politisée.
Une telle accusation est évidemment une tentative désespérée pour le gouvernement nationaliste japonais de garder la face et éviter l'embarras, mais elle va à l'encontre de toutes les preuves irréfutables.
L'UNESCO a pris sa décision à l'issue d'un processus de deux ans au cours duquel des experts ont examiné rigoureusement et impartialement les candidatures.
En outre, les documents soumis par la Chine sont plus que convaincants et comprennent des interviews détaillées de plusieurs victimes, une séquence filmée par John Magee, un prêtre américain, et des photos prises par des soldats japonais représentant leurs crimes odieux, du massacre de civils au viol de femmes.
Les documents présentés par la Chine concordent et peuvent également être attestés par de nombreuses preuves et des documents tels que le journal intime de John Rabe.
L'extrême-droite japonaise pourra nier les faits autant qu'elle le voudra, mais à présent, le reste du monde aura une image plus claire de ce qui s'est vraiment passé à Nanjing en décembre 1937.
En outre, l'inscription du Massacre de Nanjing est bien plus qu'une simple réfutation des allégations absurdes de certains nationalistes japonais. La décision permettra également de préserver un élément crucial de la mémoire collective de l'humanité.
L'histoire se compose de souvenirs et les souvenirs importants la fa?onnent. La mémoire du Massacre de Nanjing ne signifie pas que le peuple chinois cherchera à se venger. Mais cette mémoire est juste trop importante pour être perdue.