Au Tibet, les sculptures d'argile traditionnelles ont des caractéristiques nationales distinctes. Cet art est enraciné dans le folklore, et c'est une partie importante de la culture nationale. Son histoire s'étend sur plus de deux mille ans.
Historiquement, l'art tibétain des sculptures en argile était principalement distribué à Lhassa, à Shigatsé, à Chamdo et à Shannan. Plus tard, Lhassa est devenue un endroit idéal pour les artistes qui venaient ici de partout, formant ainsi un point de production centralisé.
? Toute l'argile que nous avons utilisée était transportée du district de Lhundrup, et de nulle part ailleurs. On a fait des essais avec de la terre noire, mais l'effet n'est pas très satisfaisant ?, dit Shilok. L'argile de Lhundrup, qui est délicate, sans sable et collante, est devenue la matière première la plus importante pour la sculpture d'argile traditionnelle.
Cependant, cette argile rouge nécessite un traitement spécial avant de pouvoir être vraiment utilisée dans la modélisation de l'argile. Il faut d'abord briser les morceaux de l'argile et la mélanger avec de l'eau. Entre temps, on y ajoute du coton, de la corde de paille et du papier tibétain. On mélange encore durement, et le résultat est satisfaisant uniquement lorsque tous les matériaux sont mélangés uniformément.
Pour les artistes qui pratiquent l'argile et qui font des travaux de modélisation traditionnels, l'ancien système de production doit être respecté. ? Le rapport de taille est basé sur des règles strictes, et on ne peut pas apporter de modifications ?, dit Shilok.
En se rappelant l'époque de l'apprentissage de cet art, Shilok affirme avec sourire : ? Mon ma?tre était très strict. On était frappé et grondé si on ne travaillait pas bien. ? Si quelqu'un souhaite créer un atelier indépendant, il faut au moins cinq ou six ans de travail.
(Rédactrice : Lucie ZHOU)