Chaque année, le 25e jour du 10e mois de l’année du calendrier tibétain est connu comme ? Ganden Aqu ? en languue tibétaine, ce qui signifie la fête des lampes, qui commémore le fondateur de la secte Géloug du bouddhisme tibétain, le ma?tre Tsongkhapa, connu sous le nom du ? Deuxième Bouddha ? de la région enneigée (Le ? Premier Bouddha : Sakyamuni ?).
Lors du jour de la fête des lampes, des cérémonies commémoratives ont lieu au Tibet et dans les temples de Géloug dans les régions tibétaines du Sichuan, Yunnan, Gansu, Qinghai. On place des lampes à beurre dans les salles des temples, autour des maisons, sur les toits des temples et sur les marches. Dans les maisons du peuple tibétain, le rebord des fenêtres et des lieux de prières sont couverts de lampes à beurre allumées... Cette scène est particulièrement spectaculaire la nuit à Lhassa. La musique des instruments sacrés, les lumières des lampes aussi nombreuses que des étoiles, la région enneigée est immergée dans la lumière et la sainteté.
Ne pas célébrer, mais se souvenir
Le 25e jour du 10e mois du calendrier tibétain en 1419, le ma?tre Tsongkhapa est décédé à l'age de 63 ans.
Le ma?tre Tsongkhapa a été diligent toute sa vie, promouvant le bouddhisme et cultivant les études et la pratique. Il a fait tous les efforts pour le développement de la secte Géloug et du monde religieux. Tout au long de l’histoire, les gens ne s’arrêtent pas de rechercher la gloire et la fortune pour eux-mêmes, mais Tsongkhapa a cru aux intérêts et à la compassion du Bouddha, et au travail au profit des autres, comme une étoile solitaire. Pour cette raison, depuis plus de six cents ans, dans les zones tibétaines et jusqu'au niveau officiel, et parmi la population civile, peu importe que ce soit les hommes et les femmes, des alphabètes ou non, les croyances des gens et l’amour pour le ma?tre de Tsongkhapa n’ont fait que cro?tre.
Par conséquent, la fête des lampes n'est pas une fête de joie. C'est une journée de commémoration et de souvenir. Ce jour-là, dans le Palais du Potala et le temple de Jokhang, on sonne les instruments sacrés. Leur son est solennel, et se répartit dans la ville antique de Lhassa. Les moines vont aussi frapper les tambours du Dharma, accompagnés de chants, qui sont transmis jusque dans le c?ur des gens.
Pas pour l'éclairage, mais pour la détermination
La lumière signifie de briser l'obscurité. Elle signifie la poursuite de la lumière, ce qui est un espoir pour l'avenir, et elle donne une force spirituelle chaleureuse.
à l’époque du ma?tre Tsongkhapa, les études et les pratiques de bouddhisme étaient en déclin, et beaucoup de gens méprisaient et brisaient délibérément ou inconsciemment les règles.
Par souci de rectifier l'atmosphère, le ma?tre Tsongkhapa a mis une calotte jaune. Il obéissait strictement aux commandements, établissant un bon exemple et un modèle de discipline stricte.
La chose la plus précieuse est que le ma?tre Tsongkhapa a pratiqué et a travaillé dur toute sa vie pour créer la plus haute autorité de la secte Géloug du bouddhisme tibétain – le Ganden Chiba (signifiant ? titulaire de la loi de Ganden ?. L'abbé du monastère de Ganden, qui porte ce titre, devient ainsi le chef de la secte Géloug. Le monastère de Ganden est le temple ancestral de la secte Géloug. Le monastère de Ganden, le monastère de Drepung et le monastère de Sera sont appelés ? les trois grands temples ? de Lhassa.) ? Tant qu’un enfant aura des capacités excellentes, alors il pourra occuper un siège à Ganden. ? , ce qui signifie que seul importe le niveau de commandement, et non pas la naissance ou le statut – tout le monde peut concourir pour le tr?ne de Ganden Chiba. Le style de la section Géloug, qui concerne d’abord l’apprentissage et la discipline stricte, a ainsi été établi.
Ne pas dormir ce soir, mais plut?t prier pour le bonheur
Si vous regardez bien, le nombre de ces lampes à beurre est un nombre impair. En effet, pour le peuple tibétain, un nombre impair est plus chanceux, et 3, 9 et 13 figurent parmi les nombres qu’ils aiment.
Le jour de la fête des lampes, les gens veulent aussi préparer et manger de la nourriture traditionnelle tibétaine – du porridge à la tsampa. C'est un porridge ordinaire cuit avec de la tsampa, de l’orge moulue, des feuilles de thé et une petite quantité de sel. On mange ce plat végétarien en souvenir de Tsongkhapa. On dit que lors d’une fête des lampes, les moines étaient assis sur le toit et chantaient, et certains petits moines – parce que la nuit était longue et qu’ils avaient faim – ne pouvaient s’empêcher de penser à la nourriture de la fête. Ils lisaient, par erreur, les écritures saintes ainsi : ? Des lampes sur le toit, du porridge à la tsampa au fond de la marmite... ?
Le jour de la fête des lampes, un flux constant de croyants et de touristes s’est rendu au temple Jokhang à Lhassa en souhaitant que le plateau enneigé devienne plus prospère et plus fort. Tashe Delek !
(Rédactrice : Claire SHENG)