Lors d'un séminaire sur les relations économiques et commerciale sino-américaines tenu le 6 ao?t à Beijing, plusieurs chercheurs et spécialistes ont indiqué que les états-Unis avaient qualifié la Chine de manipulateur de devises alors même qu'elle ne remplit pas les critères fixés par le Trésor américain, ajoutant qu'une forte dépréciation du yuan était peu probable.
Selon Mei Xinyu, chercheur à l'Institut du commerce international et de la coopération économique du ministère chinois du Commerce, la situation de l'économie chinoise, voire de l'économie mondiale, ne justifie pas une forte dépréciation de la monnaie chinoise.
L'excédent commercial de la Chine a encore augmenté de 41,6% en glissement annuel au premier semestre de 2019, poursuivant ainsi une longue tendance qui n'a pas l'air de vouloir changer dans un avenir proche. Quant au marché des devises, la demande pour le yuan ne justifie pas non plus la forte dépréciation prévue par des spéculateurs.
En effet, le yuan a connu une dépréciation de 0,5% face au dollar depuis le début de cette année, alors que celle de plusieurs devises émergentes est passée au delà des 10%. Les taux de change étant basés sur les échanges réels, la dépréciation actuelle du yuan, qui est peu importante, ne pourra donc pas aller plus loin, a indiqué M. Mei.
La 6 ao?t, la banque centrale chinoise a rejeté la qualification de manipulateur de devises que lui ont attribuée les états-Unis de manière infondée, réitérant qu'elle s'efforcerait de maintenir la stabilité du yuan à un niveau raisonnable et équilibré, et rappelant que le régime de change de la devise chinoise est un système flottant basé sur l'offre et la demande du marché se référant à un panier de devises.
(Rédactrice : Lucie ZHOU)